Pour la troisième fois, la Guyana Defence Force (GDF) est prête à co-organiser l’exercice Tradewinds 2023 – un événement qui verra les troupes locales bénéficier d’une formation spécialisée et d’un renforcement des capacités dans un certain nombre de domaines liés à la sécurité.
Tradewinds est un exercice multi-domaines, parrainé par le Commandement sud des États-Unis et l’Armée du Sud des États-Unis, avec une formation aux opérations terrestres, aériennes, maritimes et cybernétiques pour mieux préparer les troupes à contrer les menaces à la sécurité nationale et régionale.

Lors d’une récente conférence de presse pour faire le point sur l’événement à venir, qui se déroulera du 14 au 28 juillet, le planificateur principal de la Guyane pour Tradewinds 2023, le major Jaime Castello, a révélé que plus de 1500 participants de quelque 21 pays participeront à l’exercice. qui se déroulera dans toute la Guyane.
En outre, des organisations alliées de la région telles que la Communauté des Caraïbes (Caricom), le Système de sécurité régional (RSS), l’Agence de mise en œuvre pour la criminalité et la sécurité (IMPACS) et l’Agence caribéenne de gestion des urgences en cas de catastrophe (CDEMA) participeront également à la exercice de deux semaines.
Le but de l’exercice est d’étendre la capacité de la région des Caraïbes à atténuer, planifier et répondre aux crises ; renforcer le partenariat et contrer les influences malignes ; augmenter la capacité de formation régionale et l’état de préparation de toutes les forces participantes ; et accroître l’intégration inter-agences dans les Caraïbes, en particulier avec les forces d’opérations spéciales, les organisations régionales et les forces des pays partenaires.
Pendant ce temps, l’un des objectifs nouvellement introduits de Tradewinds 2023 est de promouvoir les droits humains, les femmes dans la paix et la sécurité, et d’adhérer aux normes et valeurs internationales partagées. Selon le major Castello, ces directives ne concerneront pas seulement la Guyane, mais toutes les armées participantes.
« Pour la formation Femmes dans la paix et la sécurité, il y aura un double avantage. Les Services conjoints de Guyane devraient bénéficier d’une conférence d’une journée sur ce sujet… et dans le cadre de l’exercice lui-même, tous les participants devraient en bénéficier [sensitisation]. Il s’agit d’un concept assez nouveau et émergent au sein de l’armée et il est censé avoir une acceptation et une intégration plus larges des femmes dans l’environnement militaire », a expliqué le Major Castello.

De plus, dans le cadre du programme d’assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophe (HADR), l’exercice de cette année mettra également l’accent sur la formation à la lutte contre les déversements d’hydrocarbures.
Dirigé par la Commission de défense civile du Guyana (CDC) en collaboration avec des partenaires régionaux et internationaux, ce programme HADR sera déployé dans plusieurs régions, dont la région de East Berbice-Corentyne, où l’accent sera mis sur les marées noires.
Cela se fera pendant la première semaine de l’exercice à Berbice. Il existe deux principales activités de formation sur les déversements d’hydrocarbures – l’évaluation du nettoyage du rivage à la plage numéro 63, à Corentyne, et un déploiement pratique en cas de déversement d’hydrocarbures dans la rivière Berbice.
Selon le major Castello, ces activités s’appuieront davantage sur les pratiques en cas de déversement d’hydrocarbures qui étaient auparavant menées par le CDC avec les troupes locales.
Pendant ce temps, la formation dans la Région 10 se concentrera sur les inondations. Il se tiendra à Kwakwani où les participants, y compris le CDC, bénéficieront d’un exercice de type inondation stimulée. Cette formation sera dispensée par le Caribbean Disaster Relief Unit (CDRU).
Parmi les autres formations qui seront entreprises figurent la formation de type militaire, la formation des forces spéciales et la formation inter-agences. La police guyanienne, l’unité douanière de lutte contre les stupéfiants (CANU) et le service pénitentiaire guyanais bénéficieront d’une formation inter-agences axée sur l’ordre public et l’application des lois.
Pendant ce temps, le chef d’état-major des Forces de défense guyaniennes, le brigadier Omar Khan, a profité de l’occasion de la conférence de presse pour encourager la participation des médias à l’événement. Il a souligné l’importance de l’implication des médias dans la sensibilisation du public à l’exercice et à ses objectifs.
Le GDF avertit les membres du public qu’au cours de l’exercice de deux semaines, il y aura une augmentation des mouvements de véhicules militaires et de transport de marchandises ainsi que du personnel militaire dans plusieurs communautés. Les personnes sont priées de ne pas s’alarmer.
L’exercice Tradewinds a été organisé pour la dernière fois en Guyane en 2021 et a été considéré comme un succès, d’autant plus qu’il s’est déroulé au plus fort de la pandémie de COVID-19.