Les dizaines de migrants vénézuéliens récemment introduits clandestinement en Guyane ont été traités par les autorités locales de l’immigration et relâchés dans la société, selon des sources.
Quelque 80 migrants, dont des adultes et des enfants, étaient arrivés la semaine dernière en Guyane à Tuschen, sur la rive est d’Essequibo, dans la région trois (îles d’Essequibo-Demerara occidental) et ont été presque immédiatement arrêtés par la police.
Selon certaines informations, ils fuyaient les difficultés sociales et économiques de leur pays d’origine. Certains des migrants sont des Guyanais qui sont rentrés chez eux auprès de leurs familles.
Le ministre de l’Intérieur Robeson Benn avait déclaré à cette publication que les bateaux sur lesquels les migrants étaient arrivés allaient être saisis mais IActualités n’a pas été en mesure de déterminer l’état actuel des navires.
Benn avait également indiqué que ce récent groupe de migrants débarqué sur les côtes du Guyana semble provenir d’une « base flottante » dans l’océan Atlantique.
« Il y a des bases flottantes là-bas, avec de petits bateaux de patrouille venant du Waini et de l’embouchure de la rivière Pomeroon. Il existe un certain nombre d’endroits où vous avez, par exemple, des criques où vous pouvez vous rendre sans être observé. Qu’ils pagayent ou arrivent dans un bateau à moteur », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
« Mais à part cela, dans ce cas, ils semblent sortir de l’océan. Et je sais que ce serait un voyage très difficile pour eux. Il semblerait qu’ils venaient de loin dans l’océan et on parle d’eux passant la nuit à divers endroits, puis venant déposer des gens.
Le ministre Benn a souligné que l’une des complications auxquelles les autorités ont dû faire face est le fait que beaucoup de ces migrants vénézuéliens ont déjà de la famille ou des amis résidant en Guyane. Certains d’entre eux ont même des parents guyanais.
Les migrants vénézuéliens cherchant refuge en Guyane sont encouragés à se présenter aux autorités de l’immigration pour s’enregistrer afin de bénéficier des services offerts par le gouvernement.
Les rapports indiquent qu’il y a environ 40 000 migrants vénézuéliens résidant en Guyane, mais seulement 21 700 environ ont des papiers officiels.
Malgré la controverse frontalière entre le Guyana et le Venezuela et l’affaire portée devant la Cour internationale de Justice (CIJ), le gouvernement du Guyana a pris la décision politique d’offrir une aide humanitaire aux migrants fuyant le Venezuela.
Le président Dr Irfaan Ali a déjà indiqué que son gouvernement se méfiait de la possibilité que des agents étrangers s’infiltrent dans le pays sous couvert d’être des migrants, mais a noté que des systèmes étaient en place pour garantir la protection de l’intégrité nationale de la nation.