Deux membres du Parlement (MP) du Partenariat pour l’unité nationale/Alliance pour le changement (APNU/AFC) et le maire de Georgetown risquent de lourdes amendes et des peines de prison s’ils sont reconnus coupables de cybercrimes.
Les députés de l’opposition Sherod Duncan et Annette Ferguson sont inculpés en vertu de l’article 19 (3) (a) de la loi sur la cybercriminalité pour les commentaires qu’ils ont publiés sur Facebook à propos d’un colonel des Forces de défense guyaniennes (GDF) et du responsable des technologies de l’information (TI) lors des élections en Guyane. Commission (GECOM).
Cet article de la loi stipule qu’une personne commet une infraction si elle utilise un système informatique pour diffuser une information, une déclaration ou une image, sachant qu’elle est fausse, qui porte atteinte à la réputation d’une autre personne ou soumet une autre personne à des informations publiques. le ridicule, le mépris, la haine ou l’embarras.
S’ils sont reconnus coupables, ils risquent une peine de prison et de lourdes amendes. En effet, quiconque commet une infraction au présent article est passible a) sur déclaration sommaire de culpabilité d’une amende de 5 millions de dollars et de trois ans d’emprisonnement ; et (b) sur déclaration de culpabilité par mise en accusation à une amende de 10 millions de dollars et à cinq ans d’emprisonnement.
Pendant ce temps, le maire Ubraj Narine et Duncan sont conjointement accusés du délit d’utilisation d’un système informatique pour tenter d’exciter des divisions ethniques fondées sur la race, contrairement à l’article 18(2) de la loi sur la cybercriminalité. Quiconque commet une infraction en vertu du présent article est passible, sur déclaration de culpabilité par mise en accusation, d’une peine d’emprisonnement de cinq ans.
Charges conjointes
Le 15 décembre, le maire Narine et le député de l’APNU/AFC suspendu, Duncan, ont chacun été condamnés à une caution de 200 000 $ par la magistrate en chef Ann McLennan pour avoir prétendument tenté d’exciter l’hostilité raciale.
La première des deux accusations allègue que le 12 décembre, à New Market Street, Georgetown, ils ont intentionnellement transmis une vidéo tentant d’exciter la division raciale.
La deuxième accusation conjointe allègue que le même jour et au même endroit, ils ont tenté d’inciter le public à l’hostilité raciale en raison de leur race.
Les accusations découlent de certaines remarques que le maire avait faites alors qu’il protestait contre le retrait par le gouvernement des vendeurs des positions qu’ils occupaient devant la Georgetown Public Hospital Corporation (GPHC) à New Market Street à Georgetown dans la soirée du 12 décembre.
Soutenu par les vendeurs, le maire Narine s’est allongé sur la chaussée pour empêcher les camions d’emporter les caravanes et les étals de nourriture des vendeurs. Le maire Narine s’est lancé dans une série d’accusations graves contre le président Dr Irfaan Ali, notamment que le chef de l’État était en train de créer un État islamique en Guyane. Duncan s’était également conduit d’une manière similaire.
Narine s’était rendue dans la région après que le ministère des Travaux publics eut pris des mesures pour retirer les vendeurs occupant des espaces le long de New Market Street, entre les rues Thomas et East, à la suite d’avis indiquant qu’ils entravaient la circulation dans les environs.
Les propos du maire Narine accusant le président de créer un État islamique ont été condamnés avec véhémence par le gouvernement, le secteur privé et la société civile, entre autres. Ses commentaires ont été accueillis avec un contrecoup immédiat et des appels à sa démission immédiate au motif qu’il n’était pas apte à occuper un tel poste.
Narine, qui est un pandit, a même été réprimandé pour sa déclaration par le Guyana Pandits Council et ses affiliés, qui ont condamné avec véhémence ses propos.
« Nous croyons fermement que ses paroles étaient inappropriées et très irrespectueuses envers le président de la Guyane, Son Excellence le Dr Irfaan Ali et la communauté musulmane. La Guyane est un pays dans lequel toutes les religions sont traitées sur un pied d’égalité et autorisées à pratiquer librement leurs idéaux et leurs principes. Répandons l’amour, la tolérance et l’unité, au lieu de la haine et de la division », a déclaré le Guyana Pandits Council dans un communiqué.
En janvier de cette année, le député Duncan a été accusé d’avoir qualifié le directeur informatique de GECOM, Aneal Giddings, de « crappo des tranchées » et de « jagabat ».
Duncan a comparu devant la magistrate principale Judy Latchman aux tribunaux de première instance de Diamond-Golden Grove. Le député a plaidé non coupable de l’accusation et a été libéré sous caution de 200 000 $.
L’accusation allègue que le 11 janvier 2022, sans justification ou excuse légale ou légale, il a utilisé un système informatique pour publier des données électroniques sur Giddings dans l’intention d’humilier et d’embarrasser et de causer une détresse émotionnelle.
Le quartier général de la police a déclaré que Giddings avait déposé un rapport dans lequel il déclarait que Duncan, qui est l’hôte du programme « In the Ring » sur Facebook, l’appelait par son nom et l’appelait « jagabat », « trench crappo » et d’autres noms. .
(Le terme jagabat a plusieurs significations dans les Caraïbes. À Trinidad, cela signifie une femme libertine, et en Guyane, cela signifie une personne ignoble ; tandis que crappo est l’orthographe locale du français « crapaud », qui signifie crapaud ; les crapauds des tranchées sont particulièrement gros et disgracieux).
Giddings a également affirmé que les déclarations de Duncan lui avaient causé une détresse émotionnelle et une humiliation importantes.
Puis, le 16 juin 2021, le député Ferguson s’est vu accorder une libération sous caution pour une accusation similaire.
Les détails de l’accusation allèguent que le 15 juin 2021, elle a utilisé un système informatique pour humilier le colonel GDF Omar Khan.
Le haut gradé du GDF aurait déposé une plainte auprès de l’unité de cybercriminalité de la police après que Ferguson, dans un message sur Facebook, ait déclaré qu’il serait responsable d’un escadron de la mort.
Toutes les affaires se poursuivent devant les tribunaux.