Le 3 mars 2022, le maire et les conseillers de la ville de Georgetown ont déposé une demande à date fixe demandant plusieurs déclarations et ordonnances contre le procureur général et la commission du gouvernement local. L’action a été intentée par le conseiller et le maire de Georgetown demandant les déclarations et ordonnances suivantes :

je. Une déclaration selon laquelle les articles 75 de la Constitution du Guyana et 78A de la Constitution du Guyana sont irréconciliables l’un avec l’autre.

ii. Une déclaration selon laquelle l’article 75 de la Constitution de la Guyane est la disposition principale et doit prévaloir sur l’article 78A de la Constitution.

iii. Une déclaration selon laquelle l’article 78A de la Constitution du Guyana est incompatible avec l’article 12 de la Constitution du Guyana.

iv. Une déclaration selon laquelle l’article 78A de la Constitution du Guyana est incompatible avec les articles 71 et 74 contenus dans le chapitre VII de la Constitution du Guyana.

v. Une déclaration selon laquelle la création de la Commission de l’administration locale par le Parlement en vertu de la loi n° 18 de 2013 sur la Commission de l’administration locale est contraire à l’article 75 de la Constitution du Guyana et est donc nulle dans la mesure de son incohérence.

vi. Alternativement, que l’article 13 (1) et (2) de la loi sur la Commission de l’administration locale est contraire à l’article 75 de la Constitution de la Guyane et est donc nul dans la mesure de son incompatibilité.

vii. Une déclaration selon laquelle les articles 118 et 119 de la loi sur les conseils municipaux et de district, telle que modifiée par la loi n° 15 de 2013 sur les conseils municipaux et de district, sont contraires à l’article 75 de la Constitution et sont donc nuls dans la mesure de leur incohérence.

La question fondamentale soulevée par le M & CC dans sa requête à date fixe est que, la création d’une commission de l’administration locale, par l’article 78A de la Constitution de la République coopérative de Guyane, et l’attribution à celle-ci d’un pouvoir de réglementation et le personnel des organes de l’administration locale, et le pouvoir de résoudre les différends au sein et entre les organes démocratiques locaux entrent en conflit et sont incompatibles avec l’article 75 de la Constitution qui prévoit que les organes démocratiques locaux sont autonomes.

L’affaire a été entendue le 23 mai 2022, devant l’honorable juge Navindra Singh, qui a ordonné que les observations soient déposées. L’honorable procureur général, dans ses observations, a soutenu que le Parlement avait toujours eu l’intention de confier à une commission de l’administration locale le pouvoir de traiter de toutes les questions relatives à la réglementation et à la dotation en personnel des organes de l’administration locale et le pouvoir d’exercer un contrôle disciplinaire sur l’administration locale. comme en témoignent les articles 13 et 120 de la loi de 2013 sur les commissions des collectivités locales (n° 18 de 2013) les articles 97, 114 (désormais abrogés) et 118 de la loi sur les conseils municipaux et de district. Le législateur, dans sa sagesse pour lever toute ambiguïté quant à son intention quant au rôle et aux fonctions de la Commission, est allé plus loin et a promulgué la Commission du gouvernement local après la mise à jour de la loi sur les conseils municipaux et de district, Cap 28:01, en 2012. La Constitution elle-même regorge d’exemples d’un organe apparemment autonome et indépendant doté d’un personnel par un autre organe, ainsi que de ses fonctions réglementées d’une manière ou d’une autre par une autre agence. Cela vaut également pour de nombreuses agences statutaires.

Le 9 décembre 2022, l’honorable juge Navindra Singh a rejeté la demande avec des frais accordés d’un montant de 200 000,00 $ au procureur général et à la commission du gouvernement local.

Le Procureur général était représenté par M. Mohabir Anil Nandlall SC, député, M. Nigel Hawke, Solicitor General et Mme Saabira Ali Hydaralie, State Counsel.

M. Brendan Glassford représentait le maire et les conseillers de la ville de Georgetown.
La Commission du gouvernement local n’était pas représentée.

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