Face à l’épidémie mondiale de variole du singe et aux cas alarmants de paludisme et de dengue, les autorités sanitaires de toute la région des Caraïbes ont décidé de donner la priorité à ces questions comme sujets de discussion lors de la 47e réunion du Conseil pour le développement humain et social (COHSOD).

Le ministre de la Santé, le Dr Frank Anthony, et une équipe du ministère de la Santé de la Guyane participeront à cet engagement de haut niveau, qui se tiendra à Washington DC, aux États-Unis d'Amérique, du 27 au 28 septembre.

Dans une brève interview téléphonique accordée récemment à cette publication, le Dr Anthony a révélé que la Guyane espérait mettre en place une action collective contre ces maladies potentiellement mortelles, ainsi que contre les maladies non transmissibles (MNT). Il a expliqué que l'approche du pays serait globale, avec des piliers tels que la prévention, l'atténuation et la gestion au premier plan de chaque discussion.

« L’un des points à l’ordre du jour est l’élimination des maladies. La Guyane présentera un document sur l’élimination de certaines maladies infectieuses au Guyana. Ainsi, la filaire, la leishmaniose, la trypanosomiase, la lèpre et d’autres maladies… », a-t-il expliqué.

« Normalement, l'ordre du jour est structuré de telle sorte qu'un organisme prend l'initiative et qu'il y ait ensuite une discussion générale. Ainsi, une fois que cela sera fait, nous pourrons partager nos points de vue sur la question », a déclaré le ministre Anthony.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies non transmissibles (MNT) sont responsables d’environ 41 millions de décès chaque année, soit 71 % de tous les décès dans le monde. Chaque année, plus de 15 millions de personnes âgées de 30 à 69 ans meurent d’une MNT ; 85 % de ces décès « prématurés » surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Dans les Caraïbes et en Amérique latine, la charge des maladies non transmissibles est principalement due aux maladies et aux décès dus à un large éventail de maladies, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète ; et est imputable à des facteurs de risque tels que l’inactivité physique, une alimentation malsaine, l’usage nocif de l’alcool et du tabac, la pollution de l’air, le stress et le surpoids/l’obésité.

Selon le Dr Anthony, ces statistiques et la recrudescence des cas de dengue, de paludisme et de variole du singe ont fait ressortir la nécessité d’une action immédiate.

En fait, il y a quelques jours à peine, le Secrétariat de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a convoqué une réunion sur ces questions, et des présentations ont été faites sur les tendances épidémiologiques de la région, en particulier sur la manière dont ces tendances affecteraient les politiques, et sur les approches possibles pour éliminer les maladies transmissibles.

Les discussions ont également porté sur le renforcement des systèmes de santé de la Région et sur le renforcement de ses ressources humaines en matière de santé. La présentation de la note d’orientation sur la migration des professionnels de santé dans les Caraïbes, à l’intention des acteurs du développement du secteur de la santé, a revêtu une importance particulière.

Les principaux rôles du Conseil pour le développement humain et social (COHSOD) sont de promouvoir et d’établir des programmes pour le développement de la culture et des sports dans la communauté, et de promouvoir le développement de programmes ciblés qui soutiennent l’établissement et le maintien d’un environnement humain sain dans la communauté.

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