Le commissaire adjoint de police (ACP) Calvin Brutus a intenté une action civile contre plusieurs hauts responsables de la police guyanienne (GPF) et de l'unité spéciale du crime organisé, alléguant des fautes professionnelles et des malversations dans l'exercice de fonctions publiques. La poursuite, déposée le 19 novembre, demande des dommages-intérêts supérieurs à 400 millions de dollars.

Mardi soir, un communiqué de presse de six de ses avocats a souligné que dans une démocratie qui fonctionne, une telle conduite – une mauvaise conduite dans l’exercice d’une fonction publique – ne peut rester incontrôlée. L'équipe juridique de Brutus a également demandé une enquête approfondie sur les irrégularités présumées.

« Cette action civile suffit à faciliter une enquête et les personnes reconnues coupables d'avoir agi de manière inappropriée devant les tribunaux », indique le communiqué.

Dans le communiqué, les avocats de Brutus ont déclaré que l'officier poursuivait sa procédure civile tout en se réservant la possibilité d'engager une procédure pénale à l'avenir, si les circonstances l'exigeaient. Il prévient que les policiers impliqués pourraient être confrontés à des risques juridiques supplémentaires, déclarant : « Si et quand il décide d'activer ses options légales, nous devrions espérer qu'aucun autre obstacle ne se dressera sur son chemin, car ils courent le risque de faire face à des poursuites pénales et civiles. pour excès de pouvoir dans la fonction publique.

Le communiqué de presse présente également trois mesures que Brutus estime nécessaires pour garantir l'équité et la transparence de l'affaire. Les revendications comprennent le lancement d'une enquête pénale indépendante et la création d'une commission d'enquête présidentielle, composée d'experts impartiaux.

L'équipe de Brutus a également souligné l'importance de protéger son client et d'assurer un processus équitable.

« L’ingérence dans le sujet et les préjugés ne doivent pas compromettre la poursuite de la justice », indique le communiqué.

Le document allègue en outre que Brutus a déjà fait l'objet d'actions destinées à perturber son dossier et à le discréditer. Il déclare : « Brutus a déjà révélé des cas de partialité et des démarches destinées à le discréditer » et appelle à « des mesures correctives pour se prémunir contre cela à l’avenir ».

Le communiqué des avocats décrit la volonté de Brutus d'aller de l'avant comme le reflet de son engagement en faveur de la vérité et de la responsabilité, concluant : « Les droits constitutionnels de chaque citoyen restent au cœur de son litige. »

Cette action en justice fait suite à une série d'événements qui ont placé Brutus au centre d'une enquête majeure sur un crime financier. En octobre, Brutus, ainsi que sa femme enceinte, son chauffeur et un homme d'affaires, ont été accusés de plusieurs accusations, notamment de blanchiment d'argent, d'obtention d'argent sous de faux prétextes, de mauvaise conduite dans l'exercice d'une fonction publique et de vol par un agent public. Les accusations découlent d'une enquête menée par la SOCU sur des irrégularités financières présumées impliquant des centaines de millions de dollars appartenant au GPF.

Avant ces accusations, en juillet, Brutus avait demandé l'autorisation de faciliter une enquête sur les allégations d'irrégularités financières portées contre lui.

Lundi, Brutus a été frappé de 201 nouvelles accusations liées à la responsabilité d'un officier, le magistrat en chef par intérim ayant imposé une caution d'un montant de plus de 10 millions de dollars pour ces nouvelles accusations.

Brutus, qui était déjà libéré sous caution de 6,2 millions de dollars pour des accusations antérieures, a été placé sous caution de 10 050 000 millions de dollars lors de l'audience de lundi et a été condamné à revenir devant le tribunal le 17 janvier 2025 pour répondre à d'autres nouvelles accusations.

Le haut policier en difficulté reviendra également devant le tribunal le 18 décembre 2024 pour les accusations précédentes.

Tout récemment, Brutus et son épouse ont été condamnés par la Haute Cour à payer 750 000 $ de frais de justice à plusieurs défendeurs après avoir abandonné une autre action en justice auprès de la Haute Cour, qu'ils avaient déposée le 19 août 2024 contre le chef du SOCU, le commissaire de police et Le procureur général Anil Nandlall, qui a clairement indiqué qu'il poursuivrait l'ACP pour obtenir le paiement de ces frais.

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