Procureur général Anil Nandlall

Le procureur général et ministre des Affaires juridiques, Anil Nandlall, SC, a nié les allégations d’ingérence politique de sa part après avoir conseillé la semaine dernière à l’Unité spéciale de lutte contre le crime organisé (SOCU) de la police guyanienne de libérer une avocate qui a été arrêtée.

Vendredi matin dernier, l’avocate Tamieka Clarke a été arrêtée et placée en garde à vue par les rangs de la SOCU pour avoir conseillé à son client d’exercer son droit constitutionnel de garder le silence dans une enquête en cours.

Cela fait suite à une menace d’arrestation de l’avocate si son client ne fait pas de déclaration sur l’affaire que SOCU enquête.

Quelques heures après son arrestation, Nandlall a publié une déclaration vidéo dans laquelle il a révélé qu’il avait été informé par le cabinet d’avocats auquel Clarke était attaché, qu’elle était détenue. Par conséquent, le procureur général a déclaré qu’en sa qualité de conseiller juridique constitutionnel de la police, il a conseillé à la SOCU de libérer immédiatement l’avocat de sa garde à vue, ce qui a été fait.

Suite à son intervention, cependant, il y a eu des critiques de certains milieux disant que les actions d’AG Nandlall constituaient une ingérence et une intrusion politique inappropriée.

Mais au cours de son émission hebdomadaire – Issues In The News – le procureur général a déclaré : « Je rejette ces accusations et ces insinuations sans réserve… Je n’ai jamais instruit ou dirigé la police.

Selon lui, s’il n’était pas intervenu à la demande, il aurait été frappé et maintenant, même s’il est intervenu pour faire libérer l’avocat, il est toujours critiqué.

Nandlall a également démenti les affirmations selon lesquelles il aurait empêché une accusation d’être instituée en instruisant les rangs.

Il a expliqué qu’en tant que procureur général, il est le représentant légal de la police guyanienne ainsi que de nombreux autres organes de l’État en vertu de différentes législations et de la constitution. Une partie de sa fonction, a-t-il noté, est de s’assurer que la constitution est respectée et de défendre les violations présumées de la loi et de la constitution par ces agences ; et en cas d’échec, l’argent des contribuables devra être utilisé pour payer une compensation.

« Une partie de ma responsabilité, donc – professionnelle et fiduciaire et constitutionnelle et légale – touche et concerne la protection des deniers publics contre l’octroi d’indemnisations… Compte tenu de mon rôle, dois-je rester les bras croisés et laisser, sans intervention, ces transgressions prendre place et doivent ensuite être appelés à les défendre alors que parfois le mal est déjà fait et que la défense est indéfendable, et aussi attendre que le trésor public finance les compensations émanant de ces excès », a fait valoir l’AG.

Faisant référence à la déclaration vidéo qu’il a publiée vendredi, Nandlall a affirmé qu’il avait utilisé le mot « conseillé » à plusieurs reprises et qu’à aucun moment, il n’avait mentionné avoir donné des instructions ou des instructions au SOCU.

En fait, le procureur général a donné à plusieurs reprises des exemples de « directives » données sous l’administration précédente du Partenariat pour l’unité nationale/Alliance pour le changement.

Ceux-ci, selon Nandlall, incluent le cas où l’ancien commissaire de police Seelall Persaud a été envoyé en congé. Il a rappelé que c’était le ministre de l’Intérieur de l’époque, Khemraj Ramjattan, qui avait écrit à Persaud une lettre l’informant que le président de l’époque, David Granger, lui avait ordonné de partir en congé de préretraite.

« C’est une instruction et cela, je crois, est illégal et cela constitue une ingérence », a affirmé l’AG.

Il a en outre mentionné que l’instruction de l’ancien ministre d’État Joseph Harmon, au nom du président Granger, à la Commission des services de police en août 2017 d’arrêter les promotions de la police était un acte de mauvaise direction. De même, a ajouté Nandlall, la directive de l’ancienne ministre de la Protection sociale Simona Broomes à la Commission de la fonction publique de suspendre les entretiens pour pourvoir les postes vacants au ministère en mai 2015.

Le procureur général a rappelé que dans ces deux cas, les tribunaux avaient rendu des jugements dans des affaires distinctes selon lesquelles les instructions des deux fonctionnaires étaient illégales et inconstitutionnelles.

« [Those are] ce qui constitue une direction illégale, une ingérence illégale et une ingérence politique – pas ce que j’ai fait. Et si je dois tout recommencer, je le ferai parce que je considère que cela fait partie de mon devoir », a souligné AG Nandlall.

Néanmoins, l’avocate Clarke, qui a précédemment occupé le poste de procureur de la République pendant plusieurs années au sein du bureau du directeur des poursuites pénales (DPP), a indiqué son intention d’intenter des poursuites judiciaires contre la SOCU pour sa détention, qui a été publiquement condamnée notamment par la fraternité juridique. .

L’Association du barreau de Guyane et l’Association guyanienne des femmes avocates (GAWL) ont lancé des appels pour que la police s’excuse auprès de Clarke et pour qu’une enquête soit ouverte sur l’incident.

La Chambre de commerce et d’industrie de Georgetown (GCCI) avait également dénoncé les agissements des rangs du SOCU.

Entre-temps, la police guyanienne a par la suite publié une déclaration indiquant que le Bureau de la responsabilité professionnelle (OPR) avait depuis été chargé d’ouvrir une enquête sur l’affaire.

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