Après avoir passé près d’un mois en détention provisoire, les quatre agents pénitentiaires, un homme d’affaires et un ressortissant vénézuélien accusés d’avoir conspiré pour faciliter l’évasion du condamné à mort désormais tardif, Royden « Smallie » Williams, de la prison à sécurité maximale de Mazaruni, ont été chacun a accordé une caution de 750 000 $ lors de leur comparution devant le tribunal de première instance de Bartica jeudi.
Les accusés sont Alexander Hopkinson, 58 ans, du Bartica Housing Scheme, Region Seven (Cuyuni-Mazaruni), qui est le surintendant de ladite prison ; et agents pénitentiaires : Oldfield Romulus, 50 ans, de Victoria Street, Cumberland Village, East Canje, Berbice, Région Six (East Berbice-Corentyne) ; Conroy Hosannah, 35 ans, d’East Canje, Berbice ; et Omar Witherspoon, 26 ans, de Stanleytown, New Amsterdam Berbice, Région Six.
Ils ont été inculpés avec Rajmohan Autor, dit « Chico », un homme d’affaires de 48 ans de Parika, East Bank Essequibo (EBE) ; et ressortissant vénézuélien, Frangeliz Jugandry Flores Perez, 28 ans, de Kitty, Georgetown.
Lorsque les accusés ont fait leur deuxième comparution devant le tribunal jeudi, ils ont chacun été libérés sous caution par la magistrate Christel Lambert, à condition qu’ils déposent leurs passeports auprès du greffier du tribunal en attendant l’audience et la décision de leur procès.
L’affaire a été ajournée au 18 juillet pour divulgation de déclarations.
Hosannah et Witherspoon sont représentés par l’avocat Patrice Henry, Romulus par l’avocat Eusi Anderson et Hopkinson par l’avocat Bernard Da Silva.
Conjointement, ils ont été accusés de complot en vue de commettre un crime, contrairement à l’article 34 de la loi sur le droit pénal (infractions), en ce sens ; le 19 mai, à Essequibo, ils ont conspiré avec d’autres inconnus pour aider Williams à s’évader d’une détention légale sous le coup d’une condamnation à mort.
Selon certaines informations, Hopkinson a été réembauché par le service pénitentiaire après sa retraite.
Romulus est le deuxième responsable de la prison de Mazaruni.
Il a été rapporté que le jour en question, Perez avait rendu visite à Williams avant son évasion bien planifiée.
Williams a fait une évasion audacieuse de la prison avec l’aide de complices lourdement armés. L’évasion s’est produite en plein jour et a impliqué l’utilisation d’un hors-bord.
Pendant l’évasion, l’escorte accompagnant Williams a été attaquée avec des fusils AK-47 par les individus sur le bateau, qui se trouvait dans la rivière Mazaruni.
Aucun agent pénitentiaire n’a été blessé au cours de l’épreuve.
Suite à son évasion, une récompense de 10 millions de dollars a été annoncée par la police guyanienne (GPF) pour toute information menant à l’arrestation de Williams, mais le condamné a été tué par balle lors d’une opération de service conjoint le 1er juin à 47 miles dans la région sept.
Quelques jours auparavant, deux de ses complices avaient également été abattus par les forces de l’ordre.
Williams a été reconnu coupable du meurtre de 12 personnes, dont trois policiers, lors du massacre de Bartica en 2008, et a été condamné à mort.
Une autre condamnation à mort lui a été prononcée en septembre 2022 pour le meurtre du caporal Ivor Williams des Forces de défense guyaniennes (GDF), abattu le 23 janvier 2008.
Williams s’était déjà évadé de la prison de Camp Street le 9 juillet 2017, mais a finalement été repris le 10 octobre 2017 sur la route publique Weldaad, West Coast Berbice (WCB).
Au moment de sa mort, le meurtrier de masse avait deux appels contre ses condamnations pour meurtre et ses condamnations à mort devant la Cour d’appel de Guyane.
Il a été incinéré par l’État le 9 juin.