Le gouvernement réprime les personnes qui refusent de déclarer honnêtement leurs actifs grâce à une révision complète de la loi sur la Commission d'intégrité.
C'est ce qu'a déclaré la ministre des Affaires parlementaires et de la Gouvernance, Gail Teixeira, qui a expliqué que la loi, qui existe depuis 1997, nécessite des mesures de responsabilisation plus strictes.
« Lorsque nous examinons la loi sur la Commission d'intégrité… les gens ont senti qu'ils pouvaient y désobéir et cela est en train de changer », a déclaré le ministre lors d'un atelier anti-corruption avec des représentants du secteur privé mardi.
Selon elle, certains domaines clés de faiblesse ont déjà été identifiés. Par exemple, la loi établira des lignes directrices formelles pour les déclarations électroniques et mettra en œuvre une technologie avancée de cybersécurité pour protéger les données téléchargées.
« Un simple amendement que nous apportons est qu'à l'heure actuelle, vous déclarez de juin à juin, ce qui est très gênant pour les déclarants. Ainsi, l’un des amendements que nous apportons pour faciliter la tâche des déclarants est de le mettre sur une année civile fiscale. La proposition est de déclarer en même temps que vous faites votre impôt sur le revenu », a en outre révélé le ministre.
En outre, le gouvernement prévoit de renforcer certains éléments du mécanisme de signalement et envisage des sanctions plus strictes pour ceux qui ne s’y conforment pas.
« La vis, comme on dit, se serre sur les personnes qui occupent des fonctions publiques et refusent de déclarer et de déclarer honnêtement leur patrimoine », a-t-elle déclaré.
Un système de honte publique est également envisagé. Le ministre Teixeira a suggéré que la publication des noms de ceux qui ne se sont pas déclarés pourrait encourager le respect des règles. Elle a toutefois reconnu que ce mécanisme pourrait ne pas être efficace dans tous les cas.
« Nous espérons que cela arrivera au Parlement avant la fin de l’année », a-t-elle affirmé.
La loi sur la Commission d'intégrité a été promulguée en 1997 pour promouvoir la transparence et la responsabilité dans la vie publique. Il crée la Commission d'intégrité, un organisme indépendant chargé de superviser et de faire appliquer la loi.
La loi vise à décourager la corruption, à renforcer la confiance du public et à promouvoir la bonne gouvernance.
Cet examen fait partie d’un ensemble plus large de mesures mises en œuvre pour lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Le gouvernement a déjà signé et ratifié plusieurs actions internationales pour démontrer son engagement envers cette cause. (PPP)