Paul Slowe

Le juge de la Haute Cour Gino Persaud a statué vendredi que la suspension en juin 2021 de l’ancienne Commission des services de police (PSC), présidée par le commissaire adjoint à la retraite Paul Slowe, était inconstitutionnelle.

Le juge Persaud, entre autres, a déclaré que le président n’a pas le « pouvoir discrétionnaire absolu » de suspendre le CPS, car la révocation de personnes de cet organe constitutionnel doit être effectuée conformément à l’article 225 de la Constitution de la Guyane.

Cet article exige que la question de la destitution d’une personne soit portée devant un tribunal, en l’occurrence la Judicial Service Commission (JSC).

Étant donné que le JSC est éteint depuis 2017, le juge a souligné que la nomination d’un nouveau JSC incombe au président.

Comme cette question n’a pas été renvoyée à ce tribunal, le juge Persaud a estimé que le dirigeant guyanais n’avait « aucune autorité » pour suspendre l’ancien président ou les membres du CPS.

Le juge de la Haute Cour a noté que le processus de révocation décrit dans la Constitution vise à protéger les membres des organes constitutionnels contre les pressions politiques indues, le favoritisme personnel et la vendetta. Selon lui, les membres de ces organes jouissent d’une inamovibilité similaire à celle des juges.

Slowe était représenté par l’avocat Selwyn Pieters, Dexter Todd et Dexter Smartt tandis que les intimés, dont le Premier ministre Mark Phillips et le procureur général, étaient représentés par des avocats du cabinet du procureur général.

Pieters a indiqué qu’il solliciterait des « frais importants » auprès des intimés. À ce titre, le juge a invité les parties à déposer des observations sur la question.
L’affaire a été renvoyée au 14 avril.

Le chef de l’État a suspendu Slowe en tant que président du CPS en juin 2021, après que lui, Slowe, et l’un des commissaires de la Commission, Clinton Conway – un sous-commissaire de police à la retraite – aient été accusés de complot en vue de frauder la police guyanienne (GPF).

Il est allégué qu’ils ont fraudé le GPF de 10 millions de dollars, ce qui reflète les paiements qui leur ont été versés, ainsi qu’à d’autres militaires actifs et retraités, pour réviser l’ordre permanent de la Force, ce qu’ils n’ont pas fait.

Peu de temps après leur inculpation, le Premier ministre Mark Phillips a écrit à Slowe et Conway pour leur demander de justifier pourquoi les accusations criminelles ne devraient pas entraîner leur renvoi de la CFP.

Au moyen d’une missive, ils ont répondu en niant tout acte répréhensible. Au lieu de cela, ils ont dit au président Irfaan Ali que sa suspension du CPS violait de manière flagrante la lettre, l’esprit et l’intention de certaines des dispositions constitutionnelles les plus sacro-saintes et frappait au cœur de la démocratie guyanaise.

Ils ont également dit au président Ali que les présidents et les premiers ministres, selon le cas, ont été destitués pour beaucoup moins dans les pays démocratiques. À ce titre, la CFP (le demandeur) a déposé une demande de contrôle judiciaire, contestant les décisions du président. Cependant, depuis la fin de la vie de cette CFP en août 2021, le juge Persaud a ajouté Slowe en tant que candidat à l’affaire.

Les membres du nouveau CSP ont prêté serment le 31 mai 2022.

La Commission des services de police est un organe constitutionnel, créé en vertu de l’article 137 (1) et a reçu le pouvoir en vertu de l’article 212 (1) sous réserve des dispositions de l’article 211 (1) de la Constitution de la République coopérative de Guyane de faire les nominations à tous les postes de la force de police de rang supérieur ou égal à celui d’inspecteur, et exercer un contrôle disciplinaire sur et révoquer les personnes occupant ou occupant de tels postes.

Les procédures adoptées par la Commission dans ses considérations sont énoncées au chapitre 16:01 de la loi sur la police. et chapitre 17:01 de la loi sur la discipline policière. Compte tenu de son mandat, la Commission cherche à s’assurer qu’aucune allégation de partialité ne puisse être justifiée contre elle.

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