Soulignant les diverses lacunes de la loi actuelle sur la violence domestique, le procureur général et ministre des Affaires juridiques Anil Nandlall, SC, a révélé que l’ensemble de la législation sera abrogé et remplacé par des lois modernes qui prévoiront des sanctions sévères pour les auteurs de violence domestique.

Au cours de son émission hebdomadaire – Issues in the News, AG Nandlall a expliqué que le gouvernement ne modifiera pas mais remaniera complètement la loi sur la violence domestique en un projet de loi moderne sur la violence familiale, qui corrigera toutes les lacunes de la législation actuelle.

«Ce nouveau projet de loi sur lequel nous travaillons, nous avons pris beaucoup de dispositions des États-Unis d’Amérique. Il s’agit donc d’une législation différente – très pénale, très dure parce que le problème qu’elle vise à résoudre en est un qui est oppressant, qui est grave et qui a entraîné énormément de violence, de morts, de souffrances, d’infractions des familles et toute une foule d’êtres dans l’angoisse. Et vous devez obtenir une loi pour répondre à ce type de problème social », a affirmé le ministre.

Selon le procureur général, la loi de 1996 sur la violence domestique est devenue obsolète et ses faiblesses sont flagrantes.

« La violence domestique n’a nullement diminué en Guyane. La loi a donc été rendue inefficace et nous devons donc maintenant rendre efficace une loi de ce type. La loi sur la violence domestique était essentiellement une législation de droit civil. Le nouveau projet de loi comportera des recours civils et pénaux », a-t-il expliqué.

AG Nandlall a poursuivi en soulignant qu’en vertu de la loi actuelle sur la violence domestique, des personnes ne pouvaient être emprisonnées que pour avoir violé des ordonnances civiles, et non pour une conduite criminelle.

« Ainsi, vous aviez ordre de faire sortir l’homme de la maison, ou la femme ; vous aviez une ordonnance pour empêcher une activité particulière d’avoir lieu, mais vous n’aviez pas de sanctions, pas d’infractions de type criminel. Il fallait repasser sous le droit pénal de droit commun pour accuser de voies de fait, etc… »

« Maintenant, ce sera un autre type de législation. Les personnes iront en prison pour des infractions de violence domestique. Les personnes seront maintenues en garde à vue plutôt que d’être empêchées d’entrer dans une maison ou le domicile conjugal, elles seront enfermées. Il aura des ordres de ce type pour éloigner l’agresseur de la victime », a-t-il déclaré.

Cependant, alors même que le gouvernement s’efforce d’instituer des peines plus sévères pour les auteurs d’actes de violence domestique, AG Nandlall est conscient que cela seul ne peut pas résoudre le problème. Sur cette note, il a soutenu que le travail travaille sur une multiplicité d’initiatives, y compris une étude sur les causes des homicides sexistes.

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