Bien que le secrétariat de la Commission électorale de Guyane (GECOM) n'ait pas été mandaté par la commission pour préparer les élections générales et régionales constitutionnellement prévues, le secrétariat a pris sur lui de se préparer à une telle éventualité et de s'assurer qu'il est prêt.

Lors d'une conférence de presse vendredi dernier, le directeur des élections du GECOM, Vishnu Persaud, a expliqué le type de préparation que le secrétariat a commencé. Ces préparatifs, selon Persaud, ne nécessitent pas nécessairement de directives de la commission.

« Pour l’instant, le secrétariat n’a pas été mandaté par la commission pour s’engager officiellement dans les préparatifs des élections. Néanmoins, nous sommes conscients de notre responsabilité lorsqu’il s’agit de garantir que nous sommes préparés et prêts à organiser des élections.

« Je ne vois pas que de tels préparatifs nous posent de difficultés au secrétariat, puisque les procédures n'ont pas changé. Cependant, il existe certaines conditions préalables qui ne nécessitent pas de directives de la part de la commission », a déclaré Persaud.

Par exemple, GECOM a révisé les manuels de formation qui guideront ses agents dans la conduite des élections. Ces manuels de formation sont entrés en vigueur après les nombreuses polémiques qui ont accompagné les élections générales et régionales de 2020.

« La formation, en soi, ne fait pas partie du cycle électoral qui s'étend généralement sur six mois environ. Ainsi, à cet égard, nous révisons actuellement les manuels destinés, en premier lieu, aux présidents de séance et au personnel du scrutin. Nous avons terminé le premier manuel.

« Et dans un deuxième temps, nous regardons le manuel destiné aux directeurs du scrutin et aux autres personnels de direction comme les greffiers et les scrutateurs. Cet exercice devrait être achevé d’ici la fin de (cette) semaine », a expliqué Persaud.

Suite à cela, le PDG a noté que le GECOM se concentrera sur l'identification des personnes à former pour travailler pour le GECOM lors des élections. Cela commencera par la formation des formateurs, ce qui sera annoncé prochainement. Par ailleurs, Persaud a souligné que la loi sur la représentation du peuple (ROPA) prévoit le découpage des régions trois, quatre et six en sous-régions et la nomination de directeurs du scrutin surnuméraires.

« Notre objectif sera d'identifier les personnes à former pour travailler pour les élections, en commençant par la formation des formateurs qui seront nommés pour poursuivre une formation continue. Nous publierons probablement une annonce pour la nomination de ces personnes en décembre, afin que la formation puisse avoir lieu en janvier », a déclaré Persaud.

« Ensuite, nous passerons au personnel de direction, soit les candidats aux postes de directeurs du scrutin, de greffiers et de scrutateurs. Ceux d'entre vous le savent peut-être, la loi autorise désormais que ces trois régions soient divisées en sous-régions, à partir desquelles seront nommés des officiers surnuméraires. Et tout cela pour faciliter la compilation des résultats dans ces immenses districts.

Selon Persaud, ils imprimeront éventuellement ces manuels. Il a assuré que cela se ferait via des marchés publics. En outre, il a noté que la loi exige la publication de ces manuels sur le site Internet. Cela aussi sera fait.

Alors que les élections sont constitutionnellement prévues l'année prochaine, le GECOM a déjà engagé des représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et de l'Union européenne concernant l'envoi de missions d'observation en Guyane pour les élections de l'année prochaine.

Le mois dernier, les missions diplomatiques de l'ABCE en Guyane – États-Unis, Grande-Bretagne, Canada et Union européenne – ont également sollicité le GECOM pour apporter leur soutien aux prochains scrutins, qui devraient avoir lieu en novembre 2025.

En août 2024, la porte-parole du GECOM, Yolanda Ward, avait déclaré qu'en préparation des élections générales et régionales de 2025, le GECOM envisageait des propositions visant à installer des caméras dans les bureaux de vote et une étude de faisabilité biométrique pour renforcer les garanties contre les fautes professionnelles.

Ward répondait à l'époque à la question soulevée par l'Alliance pour le changement (AFC) concernant les garanties électorales. L'AFC, qui faisait auparavant partie de l'APNU qui avait tenté de truquer les élections nationales et régionales de 2020, a demandé que la biométrie, telle que les empreintes digitales, soit mise en œuvre par le GECOM pour les prochaines élections.

Cependant, le GECOM a averti qu'il ne pourrait pas apporter un changement aussi important à la procédure électorale sans une législation pour le soutenir. En effet, l'ajout des cartes d'identité lors des élections de 1997 a été l'un des motifs pour lesquels la validité de l'ensemble des élections a été annulée par les tribunaux et même ce changement électoral provenait d'une loi du Parlement.

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