Voir la déclaration de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) :
La Communauté des Caraïbes (CARICOM) prend note de la décision de l’Assemblée nationale vénézuélienne d’organiser un référendum populaire pour défendre la revendication du Venezuela sur l’Essequibo.
La CARICOM note en outre que deux des questions dont le référendum a été approuvé, si elles étaient répondues par l’affirmative, autoriseraient le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela à se lancer dans l’annexion d’un territoire qui constitue une partie de la République coopérative du Guyana, et créer un État au Venezuela connu sous le nom de Guyane Essequibo.
La CARICOM réaffirme que le droit international interdit strictement au gouvernement d’un État de s’emparer, d’annexer ou d’incorporer unilatéralement le territoire d’un autre État. Un vote affirmatif comme indiqué ci-dessus ouvre la porte à une éventuelle violation de ce principe fondamental du droit international.
Il convient de souligner que les terres et les eaux en question – la région d’Essequibo en Guyane – représentent plus des deux tiers de l’ensemble du Guyana lui-même.
La CARICOM note que le langage des deux questions approuvées pour être posées lors du référendum cherche à affirmer et à mettre en œuvre la position du Venezuela sur la question « par tous les moyens, conformément à la loi ». Il est loisible aux personnes raisonnables de conclure que « par tous les moyens » inclut les moyens de force ou de guerre.
La CARICOM espère sincèrement que le Venezuela n’évoque pas la possibilité de recourir à la force ou à des moyens militaires pour parvenir à ses propres fins dans cette controverse territoriale. Après tout, la position des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, y compris le Venezuela, est de longue date que notre région doit rester une zone de paix.
Pendant ce temps, la CARICOM insiste sur le fait que le référendum proposé par le Venezuela n’a aucune validité, aucune portée ou valeur en droit international par rapport à cette controverse ; le référendum est une construction purement nationale, mais son effet sommaire est susceptible de compromettre la paix, la tranquillité, la sécurité et bien plus encore dans notre région.
La CARICOM réitère son soutien au processus judiciaire et exprime l’espoir que le Venezuela s’engagera pleinement dans ce processus devant la Cour internationale de Justice qui a déterminé qu’il a compétence dans l’affaire portée devant elle pour déterminer la validité de la sentence arbitrale de 1899 qui Le Venezuela s’interroge. La décision finale de la Cour garantira une résolution pacifique, équitable et conforme au droit international.