Le gouvernement guyanien a tiré 41,6 milliards de dollars supplémentaires (200 millions de dollars) du Fonds pour les ressources naturelles (NRF) pour financer les priorités de développement national.
Dans un communiqué jeudi soir, le haut ministre des Finances, le Dr Ashni Singh, a annoncé que cette somme constitue une accumulation des troisième et quatrième retraits du NRF conformément à la loi de 2021 sur le Fonds des ressources naturelles.
Conformément à l’article 16 de la loi NRF de 2021, en août et septembre, 100 millions de dollars chacun, soit 200 millions de dollars supplémentaires – l’équivalent de 41,6 milliards de dollars – ont été transférés du Fonds des ressources naturelles au Fonds consolidé, a expliqué le Dr Singh.
En février et mai de cette année, le gouvernement a effectué des retraits totalisant 83,2 milliards de dollars (400 millions de dollars) du NRF, qui sont détenus sur un compte à la Banque de réserve fédérale de New York, aux États-Unis.
Ces derniers prélèvements portent désormais les retraits cumulés du NRF pour l’année 2023 à 124,8 milliards de dollars (600 millions de dollars américains).
Conformément à la loi NRF 2021, dans le cadre du processus budgétaire 2023, l’approbation du Parlement a été accordée pour un total de 1,002 milliard de dollars américains à transférer au cours de l’exercice 2023.
Lorsque la loi NRF 2021 est entrée en vigueur le 1er janvier 2022, il s’agissait d’une étape majeure pour le Guyana dans l’amélioration de sa transparence, de sa responsabilité et de sa gestion globale de la richesse en ressources naturelles du pays.
« Le gouvernement PPP/C (Parti populaire progressiste/civique) continuera à travailler de manière agressive grâce à des investissements judicieux et transformateurs dans les ressources pétrolières de la NRF, en utilisant ces ressources de manière claire et transparente, au profit des générations présentes et futures. » » la missive du ministre Singh a détaillé.
En 2022, le gouvernement guyanien a retiré un total de 126 milliards de dollars (607,6 millions de dollars américains) en trois tranches du NRF, destinés au financement des plans de développement national du Guyana.
Les fonds de la NRF proviennent du riche bloc pétrolier Stabroek – le seul bloc produisant actuellement du pétrole avec la major pétrolière américaine ExxonMobil comme opérateur. Le bloc s’étend sur 6,6 millions d’acres (26 800 kilomètres carrés) et compte actuellement deux navires flottants, de production, de stockage et de déchargement (FPSO) – Liza Destiny et Liza Unity – produisant du « brut léger non corrosif ».
Depuis l’adoption de la loi NRF en 2021, le gouvernement a créé le Conseil du Fonds de ressources naturelles.
En janvier de cette année, la Banque de Guyane a signé un accord pour confier officiellement le contrôle du Fonds de ressources naturelles (NRF) au conseil d’administration nommé par le président.
Conformément à l’article 5 (6) (d) de la loi, le Conseil est tenu de conclure un accord opérationnel avec la Banque, afin que la gestion du Fonds puisse changer de mains. Cet accord a été signé deux jours après la lecture du budget 2023.
Le conseil d’administration de la NRF est présidé par le major général (à la retraite) Joe Singh. Les autres membres du Conseil sont la Représentante permanente du Guyana auprès des Nations Unies, Carolyn Rodrigues-Birkett ; Ramesh Dookhoo, directeur du secteur privé ; Dunstan Barrow, ancien parlementaire du Congrès national du peuple (PNC); et ancien chancelier de l’Université de Guyane, le professeur Compton Bourne.
Le mois dernier, Singh a soumis le premier rapport NRF pour 2022 dans lequel il a indiqué que le Secrétariat de la NRF devrait être créé au cours du second semestre de cette année. Avec la création du secrétariat, il a noté que les besoins opérationnels du Conseil seront satisfaits.
Malgré l’absence du secrétariat, le major Singh a assuré que la NRF fonctionnait de manière efficace et maintenait des contacts et un échange d’informations sain avec toutes les parties concernées.
«Le conseil, par l’intermédiaire de son président, entretient des contacts et échange régulièrement des informations avec le comité d’investissement et le comité de responsabilité publique et de surveillance par l’intermédiaire de leurs présidents respectifs et avec l’hon. Ministre des Finances », a déclaré le président dans le rapport.
Il a ajouté : « Les rapports mensuels et trimestriels sur la performance du fonds reçus de la Banque de Guyane ont été examinés par le Conseil et partagés avec les deux comités du fonds. Ces rapports et la performance du fonds sont publiés dans les délais prescrits sur le site Internet du ministère des Finances et dans les médias publics conformément à la loi.
En vertu de la loi principale, le Fonds de ressources naturelles (NRF) dispose d’un comité d’investissement et de responsabilité publique ainsi que d’un comité de surveillance.
Le conseil d’administration du Fonds NRF est composé de cinq membres, tandis que le Comité de responsabilité publique et de surveillance (PAOC) est composé de neuf membres et le Comité d’investissement de sept membres.
Le budget de 781,9 milliards de dollars de cette année a été financé pour la première fois par des fonds pétroliers et climatiques. Avant même que la date du budget ne soit annoncée, il avait été révélé plus tôt ce mois-ci qu’un total d’un milliard de dollars américains (200 milliards de dollars florissants) serait mis à disposition par le NRF pour être utilisé dans le budget.
Le budget de l’année dernière était la première fois que le Guyana utilisait les fonds pétroliers pour financer un budget national.