Veuillez consulter ci-dessous la déclaration complète publiée ce soir par le gouvernement du Guyana :

Le Gouvernement de la République Coopérative du Guyana a pris note de la publication par le Conseil National Électoral de la République Bolivarienne du Venezuela de cinq questions à poser lors du référendum national prévu le 3 décembre 2023.

Parmi d’autres questions, qui visent toutes à renforcer la revendication illégale et infondée du Venezuela sur plus des deux tiers du territoire national du Guyana, la cinquième question est la plus pernicieuse : elle cherche effrontément l’approbation du peuple vénézuélien pour la création d’un nouveau gouvernement vénézuélien. État composé de la région d’Essequibo en Guyane, qui serait incorporé au territoire national du Venezuela, et l’octroi de la citoyenneté vénézuélienne à la population.

Cela équivaut à rien de moins qu’à l’annexion du territoire guyanais, en violation flagrante des règles les plus fondamentales de la Charte des Nations Unies, de la Charte de l’OEA et du droit international général. Une telle saisie du territoire guyanais constituerait un crime international d’agression.

Le Gouvernement guyanais rejette catégoriquement toute tentative visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’État souverain du Guyana. Le Gouvernement trouve odieux que la région d’Essequibo qui fait partie du territoire de la Guyane conformément à la loi de 1899

La sentence arbitrale qui délimitait les frontières des États du Venezuela, puis de la Guyane britannique, devrait être « créée » en un État au sein du Venezuela. En outre, le gouvernement rejette l’acte internationalement illégal visant à proposer « l’octroi de la citoyenneté et des cartes d’identité vénézuéliennes conformément à l’Accord de Genève et au droit international ». C’est par le biais de l’Accord de Genève et des principes du droit international que la question de la validité de la sentence arbitrale de 1899 a été posée devant la Cour internationale de Justice. Cette Cour a statué qu’elle avait compétence pour entendre cette affaire. La Guyane a encouragé à plusieurs reprises le Venezuela à participer à cette affaire.

Le peuple guyanais reste déterminé à faire face à toute menace à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de son pays.

Ni le gouvernement ni le peuple d’un pays n’ont le droit, en vertu du droit international, de saisir, d’annexer ou de prendre le territoire d’un autre pays. Le droit international l’interdit catégoriquement.

Le Gouvernement de la République Coopérative du Guyana attire l’attention de la communauté internationale sur les actions menées par le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela, qui sont susceptibles d’inciter à la violence et de menacer la paix et la sécurité de l’État du Guyana. et par extension la région des Caraïbes.

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