Le vice-président Bharrat Jagdeo a posé des bases solides selon lesquelles le gouvernement continuerait à investir les revenus pétroliers dans les domaines qui développent la capacité productive du pays et de sa population, et une fois stabilisé, les fonds seraient canalisés vers l’épargne.

Il répondait à un récent documentaire de CNBC, affirmant que le Fonds pour les ressources naturelles (NRF) n’était pas suffisant pour tenir à distance la malédiction des ressources.

Cependant, Jagdeo a souligné qu’il était contradictoire d’économiser l’argent du pétrole du pays au début de la production alors que la population souffrait d’inégalités auxquelles il était possible de remédier par des investissements. Il a également été affirmé que le NRF du Guyana n’était pas une caisse noire, mais un mécanisme basé sur une formule pour déterminer le montant des dépenses.

«Je n’accorde pas trop d’importance à ce qu’ils disent sur ces programmes à l’étranger, car nous avons clairement indiqué que notre argent serait investi dans certains domaines. L’éducation, la santé, quelques transferts vers les groupes vulnérables, des infrastructures à caractère productif et nous en sauverons une partie. Ce n’est pas une caisse noire… Sous ce gouvernement, c’est basé sur une formule. C’est transparent. En fin de compte, le ministre des Finances n’a pas son mot à dire là-dessus. C’est basé sur la formule », a expliqué le vice-président.

Jagdeo a attiré l’attention sur la Norvège, qui a mis 10 ans après avoir produit du pétrole pour commencer à épargner de l’argent grâce à un fonds souverain. Dans le cas du Guyana, ce Fonds était en place dès sa création.

Il a expliqué qu’en investissant dans les infrastructures, les soins de santé, l’éducation et d’autres secteurs essentiels, le gouvernement créait une main-d’œuvre capable de créer de la richesse pour le pays de manière durable.

« Les mêmes personnes qui vous exhortent à suivre la gestion et l’approche norvégienne ne regardent pas ce que font de nombreux autres pays qui disposaient de fonds souverains, et ne les ont créés que lorsque leur niveau de développement avait atteint, dans leur détermination, un niveau critique. minimum… Nous avons encore des défis à relever que ces pays ont dû relever.

« Ils proposent toutes ces prescriptions pour les pays en développement, mais on ne peut pas prescrire de manière abstraite. Il faut vivre ici, comprendre la réalité du pays et les défis des gens. Nous voulons donc épargner, mais la génération actuelle ne peut même pas avoir de bourse. Nous devons avant tout financer leur bourse, car en finançant leur bourse, une énergie plus fiable, nous développons leur capacité productive à créer de la richesse pour ce pays », a ajouté Jagdeo.

En décembre 2021, le gouvernement a modifié la loi NRF pour accroître la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources pétrolières du Guyana, y compris l’exigence selon laquelle le gouvernement demande l’approbation parlementaire annuelle pour les retraits de la NRF, comme indiqué dans l’article 19 de la loi NRF 2021.

Les fonds du NRF, qui sont détenus sur un compte à la Federal Reserve Bank de New York, proviennent du riche bloc pétrolier Stabroek au large de la Guyane, où la major pétrolière américaine ExxonMobil et ses partenaires – Hess Corporation et CNOOC – sont situés. produire du brut léger non sulfuré à l’aide des navires Liza Destiny, Liza Unity et, plus récemment, les navires flottants Prosperity de production, de stockage et de déchargement (FPSO).

Ce mois-ci, le gouvernement guyanais a déposé un projet de loi visant à augmenter considérablement les montants retirés du NRF.

Ministre principal chargé des Finances, le Dr Ashni Singh a présenté le projet de loi de 2024 sur les lois fiscales (amendement) – un projet de loi qui intitule une loi visant à modifier la loi NRF, entre autres lois.

Le projet de loi proposé a été lu pour la première fois à l’Assemblée nationale vendredi.
Selon la nouvelle formule de retrait prévue dans la législation proposée, le gouvernement prévoit de retirer 100 pour cent du premier milliard de dollars déposé dans le Fonds au cours de l’exercice budgétaire précédent ; puis 95 pour cent du deuxième milliard de dollars ; suivi de 90 pour cent du troisième milliard de dollars ; et 85 pour cent du quatrième milliard de dollars.

Cette formule de retrait proposée est nettement supérieure aux chiffres prévus dans l’actuel projet de loi NRF 2021. Cette formule du NRF permet le retrait de 100 pour cent pour les premiers 500 millions de dollars américains ; 75 pour cent pour le deuxième 500 millions de dollars ; 50 pour cent pour le troisième 500 millions de dollars ; 25 pour cent pour le quatrième 500 millions de dollars ; 5 pour cent pour le cinquième 500 millions de dollars ; et 3 pour cent sur l’excédent pour les premiers 2,5 milliards de dollars.

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