BRASILIA, 29 novembre (Reuters) – Le Brésil « a intensifié ses actions défensives » le long de sa frontière nord alors qu’il surveille un différend territorial entre ses voisins, la Guyane et le Venezuela, a déclaré mercredi le ministère de la Défense du pays.

« Le ministère de la Défense surveille la situation. Les actions défensives ont été intensifiées dans la région frontalière nord du pays, favorisant une plus grande présence militaire », a-t-il déclaré dans un communiqué.

La volonté du Brésil de déplacer davantage de ressources militaires vers le nord intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le Venezuela et la Guyane au sujet d’une région riche en pétrole connue sous le nom d’« Essequibo », qui constitue plus des deux tiers de la superficie totale du Guyana.

Les revendications du Venezuela sur l’Essequibo, qui sont à l’origine d’un conflit territorial de longue date, ont été ravivées ces dernières années après la découverte de pétrole et de gaz par la Guyane près de la frontière maritime.

Le 3 décembre, les Vénézuéliens voteront lors d’un référendum sur « les droits » de l’Essequibo. La Cour internationale de Justice (CIJ) devrait se prononcer vendredi sur une demande de la Guyane tendant à l’annulation du référendum. Le gouvernement vénézuélien a déclaré qu’il irait de l’avant quoi qu’il arrive.

Le Venezuela a protesté contre un appel d’offres pétrolier annoncé par la Guyane en septembre, arguant que les zones offshore sont sujettes à litige et que les sociétés qui se sont vu attribuer ces champs n’auront pas le droit de les explorer.

Le ministère vénézuélien des Communications n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur les actions du Brésil.

A lire également