Déclaration du Gouvernement de la République Coopérative du Guyana

Le Gouvernement de la République Coopérative de Guyane a pris note de l'action prise le 3 avril 2024 par le Président de la République Bolivarienne du Venezuela visant à promulguer « la Loi Organique pour la Défense de Guayana Esequiba ».

Cette tentative du Venezuela d'annexer plus des deux tiers du territoire souverain du Guyana et de l'intégrer au Venezuela constitue une violation flagrante des principes les plus fondamentaux du droit international consacrés dans la Charte des Nations Unies, la Charte de l'Organisation des États américains et les règles coutumières. la loi internationale. Cela contredit également la lettre et l’esprit de la Déclaration commune d’Argyle pour le dialogue et la paix entre la Guyane et le Venezuela, convenue le 14 décembre 2023 à Saint-Vincent-et-les Grenadines. Cet acte illégal remet en question l'obligation du Venezuela de respecter les principes de cette Déclaration. Dans cette optique, le Gouvernement de la République Coopérative du Guyana souhaite mettre en demeure le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela, les Gouvernements de la Communauté des Caraïbes et de la Communauté des Nations d'Amérique Latine et des Caraïbes, ainsi que le Secrétaire Général de la Nations Unies et le Secrétaire général de l'Organisation des États américains, qu'il n'acceptera pas l'annexion, la saisie ou l'occupation d'une quelconque partie de son territoire souverain. Le Guyana a toujours défendu les principes de la Charte des Nations Unies, de l’état de droit et du règlement pacifique des différends.

C'est à la suite de l'Accord de Genève de 1966, auquel le Venezuela et le Guyana sont parties, que la Cour internationale de Justice s'est déclarée compétente pour statuer sur l'affaire portée devant elle par le Guyana concernant la validité de l'Arbitral de 1899. Jugement qui fixe définitivement la frontière terrestre entre les deux pays. La décision du tribunal sera définitive et contraignante pour les deux parties. Si le Venezuela souhaite contester son titre sur le territoire en question, le forum approprié est la Cour internationale de Justice, qui tranchera la question de manière objective et conformément au droit.

Par ailleurs, les déclarations offensantes et indignes faites par le président Maduro à l’égard du président de la République coopérative du Guyana ne sont pas passées inaperçues. Il est regrettable que l'engagement pris à Argyle en faveur de « la poursuite du bon voisinage, de la coexistence pacifique et de l'unité de l'Amérique latine et des Caraïbes » soit à nouveau sérieusement menacé par les paroles et les actions du président Maduro (hier).

Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale

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