La prestation de services sociaux en Guyane sera considérablement renforcée grâce à un prêt de 120 millions de dollars canadiens (plus de 18,5 milliards de dollars guatémaltèques) du gouvernement canadien pour autonomiser les groupes vulnérables ici.

L’accord de 10 ans pour ce programme de prêt souverain (SLP) a été signé dimanche par le ministre des Finances, le Dr Ashni Singh, et le ministre canadien du Développement international, Ahmed Hussen.

Dans le cadre du SLP, des prêts à des conditions concessionnelles sont accordés aux pays éligibles, adaptés à leurs besoins et priorités respectifs en matière de réduction de la pauvreté, de paix et de sécurité.

La Guyane est le premier pays à bénéficier du SLP dans l’hémisphère occidental et le troisième au niveau mondial. Le prêt sera utilisé pour améliorer la protection sociale relevant du ministère des Services sociaux et de la Sécurité sociale dans les domaines de la transformation numérique, des pensions de vieillesse, de la violence sexiste, des personnes handicapées et de la traite des personnes.

S’exprimant lors de la simple cérémonie de signature à la résidence du haut-commissaire du Canada en Guyane, le ministre Hussen a souligné que l’objectif de cette aide financière était d’aider la Guyane à générer des résultats sociaux, économiques et environnementaux bénéfiques pour ses citoyens, en particulier les groupes les plus vulnérables.

« Ce prêt est adapté aux besoins de la Guyane. Il se concentrera sur nos priorités et intérêts mutuels. Il s’agit de protéger les populations les plus vulnérables. Il s’agit de veiller à ce qu’à mesure que nous développons nos économies, nous promouvions l’autonomisation des femmes et luttions contre la violence sexiste. Il s’agit de responsabiliser les personnes handicapées et de leur permettre de participer pleinement à l’économie et à la société guyanaise. Il s’agit de soutenir les victimes de la traite des êtres humains. Il s’agit de renforcer le système de retraite… Il s’agit de garantir qu’à mesure que le Guyana fournit ses services sociaux et renforce le filet de sécurité sociale, nous améliorons également la prestation et l’efficacité de ce filet de sécurité sociale. C’est ce que fera ce prêt », a-t-il affirmé.

Selon le ministre canadien, les travaux dans ces domaines soutenus par des prêts contribueront davantage à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Cela apportera également une aide financière indispensable à la Guyane en cas de catastrophe naturelle.

« Lorsque ces catastrophes surviennent, vous vous souciez beaucoup de l’accès de votre population et de vos communautés à l’eau potable, à la nourriture et à l’électricité ; littéralement, vous vous concentrez sur le fait de sauver des vies. Ainsi, ce prêt comprend une clause de dette résiliente au climat, qui vous permet de la déclencher si la Guyane subit un incident climatique, une catastrophe naturelle, une pandémie ou une épidémie. Cela libère des ressources critiques nécessaires pour répondre immédiatement à une crise », a déclaré le responsable canadien.

Le ministre Hussen a en outre noté que cet accord de prêt démontrait que les pays pouvaient travailler ensemble sur des priorités communes en mettant en commun leurs ressources et leur expertise tout en tirant parti des opportunités adaptées à leurs circonstances respectives.

« Je tiens donc à souligner que ce prêt ne concerne pas seulement une aide financière. Il s’agit véritablement du prochain niveau de collaboration entre nos deux pays… Il s’agit de renforcer votre capacité institutionnelle pour atteindre votre plein potentiel et aider les gens encore plus efficacement. Cela a donc un impact durable sur vos institutions », a déclaré le ministre canadien.

Pendant ce temps, le ministre Singh, lors de son allocution, tout en remerciant le Canada pour son soutien, a souligné que les relations amicales étroites existant entre le Canada et la Guyane entraient maintenant dans une nouvelle phase enracinée dans des liens et des opportunités économiques et commerciaux bien au-delà de ceux qui existaient auparavant.

À cette fin, il a souligné que la signature dimanche de l’accord de prêt de plusieurs milliards de dollars représentait une nouvelle étape dans la relation spéciale et de longue date qui existe entre les deux pays. Le ministre a souligné qu’il s’agirait d’une contribution très substantielle aux efforts du gouvernement guyanien visant à améliorer la situation des citoyens les plus vulnérables du pays.

« Alors que nous traversons cette période de croissance et de transformation économiques rapides, nous restons toujours attentifs et nous maintenons au plus haut niveau de nos priorités, l’objectif de garantir que les plus vulnérables de notre société connaissent une amélioration physique et tangible de leur situation. y compris et en particulier en ce qui concerne la fourniture de services sociaux », a-t-il déclaré.

Le Dr Singh a en outre souligné que le Guyana était extrêmement fier d’être le troisième pays au monde et le premier de l’hémisphère occidental à avoir conclu un programme de prêt souverain avec le Canada, tout en exprimant l’appréciation du gouvernement du Guyana pour les efforts du Canada pour garantir que les deux pays ont atteint le point où ils se trouvent aujourd’hui. Le Dr Singh a également reconnu le rôle joué par la Banque interaméricaine de développement (BID) dans ce processus.

« Cela représente un exemple exceptionnel de collaboration et de coopération, non seulement entre les agences gouvernementales, de notre côté entre le ministère des Finances et le ministère des Services sociaux et de la Sécurité sociale, mais même au niveau international, entre le Canada et la Guyane et en partenariat avec une institution hémisphérique majeure – la Banque interaméricaine de développement – ​​parce que les ressources passent par la BID, dont le Canada et le Guyana sont de fiers membres », a déclaré le ministre des Finances.

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