Le gouvernement guyanais tente toujours activement de récupérer les millions de dollars dus par le gouvernement panaméen pour un accord sur le riz défectueux conclu sous le gouvernement APNU + AFC en 2018.

Le procureur général et ministre des Affaires juridiques, Anil Nandlall, a annoncé mardi que des poursuites judiciaires avaient été intentées devant la Chambre internationale d’arbitrage en France pour tenter de récupérer les sommes dues aux riziculteurs locaux.

« Des fonds doivent être dépensés pour engager des avocats internationaux pour poursuivre et défendre ces revendications. Et ce sont les gens qui parcourent ce pays et accusent notre gouvernement d’être antinational et antipatriotique et que c’est leur héritage », a fait remarquer Nandlall lors de son émission « Issues in the News ».

Le 13 avril 2018, un contrat a été signé entre le gouvernement du Panama et l’administration de l’époque APNU+AFC pour la fourniture de quelque 9 000 tonnes de riz, le Guyana Rice Development Board (GRDB) étant le facilitateur.

Les rapports indiquent qu’après l’expédition du riz, un paiement partiel a été effectué mais le solde, qui a maintenant accumulé des intérêts importants, reste impayé à ce jour. Il y a eu un autre contrat signé en 2019, pour lequel aucun paiement n’a été versé à la Guyane, avait déclaré le ministre de l’Agriculture Zulfikar Mustapha à la chaîne publique Guyana Chronicle.

« Dans le contrat de 2018, seul un paiement partiel a été reçu et le deuxième contrat en 2019, pas un centime n’a été reçu ; ainsi, les fonds supplémentaires du premier, ainsi que le dernier, sont dus aux meuniers », aurait déclaré Mustapha.

« US7.1M avec intérêts, ils sont partis abandonnés au Panama. Notre gouvernement doit maintenant assumer la responsabilité et prendre les recours juridiques nécessaires pour récupérer ces fonds au nom de nos riziculteurs », a soutenu Nandlall.

Depuis son entrée en fonction en août 2020, le gouvernement dirigé par Irfaan Ali a fait plusieurs tentatives par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ainsi que par l’intermédiaire de l’Institut interaméricain de coopération (IICA), entre autres moyens, pour récupérer les sommes dues, mais en vain.

Entre-temps, il a été signalé en septembre 2022 que deux meuniers de riz de la côte d’Essequibo s’étaient rendus devant la Haute Cour afin d’obtenir le paiement de millions de dollars qui leur étaient dus par le GRDB pour l’approvisionnement en riz du marché panaméen en 2018.

«Ce sont des agriculteurs qui ont livré le riz au Rice Board conformément aux instructions du gouvernement de l’époque. Le gouvernement de l’époque s’est vanté d’avoir obtenu un nouveau marché pour le riz, vendu et livré le riz des riziculteurs et celui des meuniers à crédit et n’a jamais tenté de récupérer aucun paiement », a déploré l’AG.

A lire également