Voir la déclaration complète du président Dr Irfaan Ali :

Aujourd’hui, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu une ordonnance importante accordant les mesures provisoires contre le Venezuela demandées par le Guyana en réponse à l’annonce par le Venezuela de la tenue d’un référendum qui approuverait, entre autres mesures illégales, l’annexion par le Venezuela de la région d’Essequibo au Guyana. .

L’ordonnance de la Cour a été unanime, tous les juges en exercice ayant voté en sa faveur.
L’ordonnance précise :

« En attendant une décision finale dans cette affaire, la République bolivarienne du Venezuela s’abstiendra de prendre toute mesure susceptible de modifier la situation qui prévaut actuellement sur le territoire en litige, dans lequel la République coopérative du Guyana administre et exerce un contrôle sur cette zone. »

Nous saluons cette décision unanime de la CIJ.

Comme la Cour l’a clairement indiqué, il est interdit au Venezuela d’annexer ou d’empiéter sur le territoire guyanais ou de prendre toute autre mesure – quel que soit le résultat de son référendum du 3 décembre – qui modifierait le statu quo dans lequel la Guyane administre et contrôle la région d’Essequibo. comme partie intégrante de son territoire souverain, en vertu de la sentence arbitrale du 3 octobre 1899.

La décision d’aujourd’hui est juridiquement contraignante pour le Venezuela. Tant la Charte des Nations Unies que le Statut de la Cour, auquel le Venezuela est partie, exigent leur strict respect.

C’est une occasion pour le Venezuela de se joindre à la Guyane pour démontrer son respect du droit international et des principes qui régissent la coexistence pacifique.

Le Guyana reste fidèle à son attachement au processus judiciaire international et à l’état de droit. Elle est pleinement convaincue que lorsque la CIJ rendra son arrêt final sur le fond de l’affaire, elle conclura que l’Essequibo est légalement et légitimement un territoire guyanais.
Nous pensons que la justice, et non la force, devrait être l’arbitre des différends internationaux.

À cette fin, nous affirmons notre détermination à rechercher une résolution pacifique et juridique de ce différend au lieu juste et approprié – la CIJ – comme l’a autorisé le Secrétaire général de l’ONU dans l’exercice de ses pouvoirs en vertu de l’Accord de Genève de 1966.

La solidarité de la communauté internationale avec le Guyana a été inestimable. Nous appelons nos pays frères de la CARICOM et la communauté internationale dans son ensemble à continuer de soutenir les principes de justice et de droit international en ce qui concerne la controverse sur la frontière entre le Guyana et le Venezuela. Notre voix collective peut servir de phare pour le respect de la Charte des Nations Unies, l’état de droit et le règlement pacifique des différends.

Alors que le Guyana se prépare à rejoindre le Conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes conscients de la responsabilité qui découle de ce rôle : encourager et soutenir la paix et la stabilité internationales ainsi que l’État de droit, et nous encourageons toutes les nations épris de paix à insister sur le respect par le Venezuela de la Charte des Nations Unies et la plus haute cour de l’ONU.

Nous sommes résolus à maintenir notre région en tant que zone de paix et nous invitons toutes les nations à nous rejoindre dans cette noble quête.

1 décembre 2023

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