Au total, 120 plaintes ont été traitées entre 2021 et 2022 par le Médiateur, allant des plaintes d’un ancien gendarme de la police guyanienne pour harcèlement sexuel aux plaintes habituelles concernant le non-versement des paiements du régime d’assurance nationale (NIS).

C’est ce qu’indique le rapport annuel du Protecteur du citoyen de 2021-2022, qui a récemment été déposé à l’Assemblée nationale. Dans le rapport, il est révélé que sur les 120 plaintes, 54 ont fait l’objet d’une enquête approfondie et 10 sont toujours en cours d’enquête.

De plus, 66 plaintes ont été jugées hors de la compétence du juge ombudsman (à la retraite) Winston Patterson. Cette compétence comprend les ministères du gouvernement, certaines sociétés et les conseils statutaires.

Cependant, 44 plaintes ont été jugées justifiées et ont été résolues, tandis que 14 ont été jugées injustifiées, deux ont été retirées, 10 sont en attente, cinq ont été référées et une assistance a été rendue dans 25 cas.

Agression sexuelle

Les cas traités par le Médiateur commencent par une plainte d’un ancien agent de police de la Guyana Police Force (GPF), qui, selon l’Ombudsman, a été renvoyé au motif « qu’eu égard aux conditions de la Force et à son utilité en tant que gendarme, une telle révocation est souhaitable dans l’intérêt public conformément au chapitre 16:01 de la loi sur la police ».

Cependant, cet agent s’est plaint auprès du bureau de l’ombudsman d’avoir été insulté et persécuté au travail et d’avoir été enfermé pendant 14 jours dans la caserne. Il s’est également plaint au bureau de l’ombudsman d’avoir été harcelé sexuellement au travail, ce qui l’a amené à porter plainte auprès de deux sergents qui ont été consignés dans le journal de localisation.

«À une occasion, il a dû réprimander un officier pour son comportement grossier et a également rappelé un de ces incidents peu recommandables qui ont abouti à une dispute entre lui et un gendarme en présence de deux autres gendarmes et d’un sergent. Le gendarme a fait une grave allégation contre lui qui a fait l’objet d’une enquête. Il a comparu devant un surintendant et un surintendant adjoint qui ont conclu que l’allégation n’était pas fondée et l’ont rejetée », indique le rapport de l’ombudsman.

L’ex-constable a raconté un autre cas où il était en retard pour se présenter au travail. Bien qu’il ait expliqué que les circonstances étaient indépendantes de sa volonté, il a été confiné à la caserne pendant sept jours et a reçu un complément d’exercice, qu’il a servi.

« Selon lui, il a décidé de demander mon aide précieuse dans cette affaire. Les allégations faites dans cette plainte sont très graves et les officiers supérieurs et subalternes qui auraient été impliqués dans des actes et propos répréhensibles sont mentionnés par leurs noms et leurs grades. Le plaignant est même armé d’une vidéo pour étayer ses allégations.»

« J’ai écrit au commissaire de police (COP) mais je n’ai reçu aucune réponse. Je lui ai envoyé un rappel mais n’ai reçu aucune communication de sa part. J’attends avec impatience une réponse de la COP. Je n’ai pas compétence sur la CdP… nonobstant ce qui précède, par courtoisie, j’aurais dû recevoir une réponse pour informer le plaignant qui, selon moi, estime qu’il n’a pas été rendu justice dans cette affaire », a écrit le Médiateur.

Fait révélateur, le rapport du Médiateur contient une note félicitant les agences qui ont répondu à sa correspondance et coopéré avec son bureau, notamment la Guyana Defence Force (GDF), la Central Housing and Planning Authority (CH&PA) et le National Insurance Scheme (NIS).

Le Médiateur a poursuivi en exprimant l’espoir que « d’autres agences gouvernementales essaieront de les imiter ».

NIS

Entre-temps, plusieurs cas impliquant le NIS sont documentés dans le rapport du Médiateur. Dans un cas, un plaignant qui était auparavant employé comme inspecteur du NIS a affirmé avoir été licencié à tort, prétendument après avoir refusé d’exécuter des instructions de son superviseur local qui auraient constitué une violation de la procédure.

«L’affaire du requérant a été déposée devant une commission d’enquête interne au cours de laquelle il a été entendu et le Conseil du NIS a décidé, lors de sa réunion, qu’il devait être renvoyé avec effet immédiat. Le régime a versé au requérant toutes les prestations auxquelles il avait droit. Le plaignant a reçu un préavis suffisant, a assisté et s’est représenté à l’audience. Cette plainte n’est pas fondée et il en a été informé en conséquence », a écrit le Médiateur.

Dans un autre cas, un père et grand-père de 63 ans, le seul soutien de famille de sa famille, s’était plaint qu’après avoir travaillé dans une entreprise pendant plus de 13 ans, aucun argent n’avait jamais été versé au NIS malgré les retenues sur son salaire.

« J’ai rédigé le NIS en y joignant des déclarations montrant que le plaignant a travaillé pendant la période mentionnée. Dans un délai d’un mois, le NIS a répondu qu’il était nécessaire de poursuivre l’enquête. Une mise à jour trois semaines plus tard a informé que l’appel était en cours de traitement. Après ne pas avoir reçu d’autre mise à jour, un rappel a été envoyé au NIS.

« Enfin, trois mois après avoir été rappelé, NIS a répondu en confirmant que l’assuré, le plaignant, percevait sa pension. Le plaignant a été soulagé et a exprimé ses remerciements et sa gratitude au bureau du Médiateur et au SNE », a écrit le Médiateur dans son rapport.

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