Actualités de l’ONU – Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dévoilé des plans pour accélérer l’octroi de licences et l’utilisation de nouveaux vaccins efficaces contre la tuberculose (TB), le deuxième tueur infectieux après COVID-19 et le 13e en tête cause de décès dans le monde.
Tedros annoncé la création du TB Vaccine Accelerator Council lors d’un panel de haut niveau au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Au cours de son allocution d’ouverture, il a noté que l’une des leçons les plus importantes de la COVID-19[feminine] La réponse est que des interventions sanitaires innovantes peuvent être mises en œuvre rapidement si elles sont politiquement prioritaires et financées de manière adéquate : aucun nouveau vaccin antituberculeux n’a été homologué depuis un siècle, malgré son impact sur la santé humaine.
« Les défis posés par la tuberculose et le COVID-19 sont différents, mais les ingrédients qui accélèrent la science, la recherche et l’innovation sont les mêmes : un investissement public urgent et initial ; le soutien de la philanthropie ; et l’engagement du secteur privé et des communautés », a déclaré Tedros. « Nous pensons que le domaine de la tuberculose bénéficiera d’une coordination de haut niveau similaire. »
Pas de ralentissement
Le nouveau Conseil est destiné à rassembler les bailleurs de fonds, les agences mondiales, les gouvernements et les personnes atteintes de tuberculose, afin d’identifier et de surmonter les obstacles au développement de vaccins.
TB, également connue sous le nom de consommation, est causée par des bactéries qui affectent principalement les poumons. Elle se transmet par voie aérienne lorsqu’une personne atteinte de tuberculose tousse, éternue ou crache.
La maladie est à la fois guérissable et évitable, mais malgré les engagements mondiaux pour mettre fin à la tuberculose d’ici 2030, l’épidémie ne montre aucun signe de ralentissement, selon OMS.
En 2021, environ 10,6 millions de personnes sont tombées malades de la maladie et 1,6 million en sont mortes. La résistance aux médicaments continue d’être un problème majeur, près d’un demi-million de personnes développant chaque année une tuberculose résistante aux médicaments.
Un seul vaccin
Actuellement, le vaccin Bacillus Calmette-Guérin (BCG), développé en 1921, est le seul vaccin antituberculeux homologué. Bien que le BCG offre une efficacité modérée dans la prévention des formes graves de tuberculose chez les nourrissons et les jeunes enfants, il ne protège pas de manière adéquate les adolescents et les adultes, qui représentent près de 90 % des transmissions de la tuberculose dans le monde.
L’OMS a récemment commandé une étude sur l’investissement dans de nouveaux vaccins contre la tuberculose, qui estime que sur 25 ans, un vaccin efficace à 50 % pour prévenir la maladie chez les jeunes et les adultes pourrait éviter jusqu’à 76 millions de cas de tuberculose.
De plus, chaque dollar investi dans un vaccin efficace à 50 % pourrait générer un rendement économique de 7 dollars en termes de coûts de santé évités et d’augmentation de la productivité. De plus, quelque 8,5 millions de vies pourraient être sauvées, ainsi que 6,5 milliards de dollars de coûts encourus par les ménages touchés par la tuberculose, en particulier pour les plus pauvres et les plus vulnérables.
Pendant ce temps, un vaccin avec une efficacité de 75 % pourrait éviter jusqu’à 110 millions de nouveaux cas de tuberculose et 12,3 millions de décès.
Les pays se réuniront plus tard cette année pour une réunion de haut niveau des Nations Unies afin d’examiner les progrès réalisés par rapport aux engagements pris dans une déclaration politique de 2018 sur la lutte contre la tuberculose. L’OMS a décrit l’événement comme une occasion importante de corriger les revers dans la réponse au virus, qui comprend le développement et la livraison urgents de nouveaux vaccins contre la tuberculose.