La Petroleum Commission, une composante importante de la gestion du secteur pétrolier et gazier du Guyana, n’est pas encore opérationnelle malgré la découverte de pétrole depuis 2015.
Mais le président Dr Irfaan Ali a récemment assuré que le processus de mise en place de cette Commission se poursuit à un « rythme rapide ».
Le projet de loi sur la Commission du pétrole a été initialement déposé en 2017 par le ministre des Ressources naturelles de l’époque, Raphael Trotman, lors de la 11e législature. Il devait être soumis à une commission spéciale restreinte lors d’une séance ultérieure après sa deuxième lecture. Cependant, il n’avait pas encore été adopté lorsque le gouvernement actuel a pris ses fonctions.
Après son entrée en fonction en août 2020, le nouveau gouvernement s’est lancé dans une initiative visant à apporter plusieurs modifications au projet de loi.
Le projet de loi n’a pas encore été redéposé à l’Assemblée nationale.
Lors d’une récente conférence de presse, le chef de l’État a été interrogé sur les défis auxquels le gouvernement pourrait être confronté et qui pourraient contribuer au retard dans la mise en place de la Commission du pétrole.
« Il y a une complexité de ce qui est nécessaire… le nouveau projet de loi doit être très complet ; il faut tenir compte de beaucoup de nouvelles circonstances. Il est très important que chaque partie prenante et chaque groupe soit pris en compte afin que le projet de loi réponde à l’ensemble de la vision nationale qui entoure le secteur lui-même.
Néanmoins, le président Ali a assuré que les travaux sont en cours et que le gouvernement entend tenir sa promesse de campagne de mettre en place la Commission du pétrole.
« Je suis très sûr et je suis très confiant que ce processus se poursuit à un rythme rapide maintenant », a-t-il ajouté.
Le projet de loi sur la Commission du pétrole prévoit la création et le fonctionnement de la Commission du pétrole qui est destinée à devenir la principale entité régissant l’industrie pétrolière et gazière.
Cependant, depuis son entrée en fonction, le gouvernement a adopté le projet de loi sur le Fonds national des ressources et créé le Conseil du Fonds des ressources naturelles, qui surveille les fonds pétroliers du pays. Conformément à ses pouvoirs en vertu de la loi de 2021 sur le Fonds des ressources naturelles (NRF), le président Ali a nommé cinq personnes au conseil d’administration du NRF, dont le général de division (à la retraite) Joe Singh, qui en sera le président.
Le gouvernement a également mis à jour la Loi sur le pétrole de 1986 avec le projet de loi sur les activités pétrolières qui devrait être déposé prochainement à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi vise à améliorer les lois existantes régissant la sécurité, les interventions d’urgence et d’autres questions liées au pétrole et au gaz.
Le gouvernement a également mis à jour l’accord de partage de la production (PSA), qui verra à terme la part de l’État passer à plus de 60 % de la part actuelle des revenus.
Dans les nouvelles conditions du modèle PSA, la Guyane devrait bénéficier de primes de signature pouvant atteindre 20 millions de dollars américains pour les blocs en eau profonde et 10 millions de dollars américains pour les blocs en eau peu profonde. En outre, tous les futurs PSA incluraient également le maintien de la participation aux bénéfices à 50-50 après recouvrement des coûts ; l’augmentation de la redevance d’à peine 2 % à un taux fixe de 10 %; l’imposition d’un impôt sur les sociétés de 10 pour cent et l’abaissement du plafond de recouvrement des coûts à 65 pour cent, contre 75 pour cent auparavant.
Le gouvernement a également fait pression pour mettre en place une législation sur le contenu local, qui a ouvert la voie à la création du Secrétariat du contenu local, qui est opérationnel depuis plus d’un an maintenant.