Le Premier ministre, le brigadier (à la retraite), Mark Phillips, a souligné l’engagement inébranlable du Guyana en faveur du « règlement pacifique des différends » et la nécessité de respecter les principes du droit international tout en soulignant le rôle crucial de la coopération régionale pour assurer la paix et la sécurité.
Lors de son discours aux dirigeants régionaux, lors de la première réunion de dialogue sud-américain entre les ministres de la Défense et des Affaires étrangères à Brasilia, au Brésil. Le Premier ministre Phillips a attiré l’attention sur le paysage international complexe et a souligné la nécessité d’une collaboration interétatique pour protéger les aspirations communes en matière de sûreté et de sécurité régionales.
« Ce forum de défense offre une plate-forme précieuse pour renforcer nos aspirations collectives à une région sûre et sécurisée. Nous sommes intrinsèquement liés par la géographie, unifiés par la culture et interdépendants sur le plan commercial. C’est grâce à ce réseau complexe de relations que nous nous efforçons de maintenir et de renforcer la paix et la stabilité dans notre région. L’initiative du Brésil de diriger notre région à ce moment critique est en effet louable.
Le Premier ministre a évoqué la nécessité de respecter la Charte des Nations Unies et le droit international comme une « garantie de la paix », soulignant l’importance cruciale d’une résolution pacifique des conflits.
« Permettez-moi de réaffirmer, d’emblée, l’engagement du gouvernement du Guyana envers la Charte des Nations Unies, envers les buts et principes de l’organisation, y compris le règlement pacifique des différends. »
Il a expliqué que le respect des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international est une « condition sine qua non » – une garantie – pour la paix aux niveaux international et régional.
Le Premier ministre Phillips, ancien chef d’état-major des Forces de défense du Guyana (GDF), a noté qu’en tant que nouveau membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, le Guyana était prêt à faire face aux menaces existantes et émergentes à la paix et à la sécurité internationales en d’une manière fondée sur des principes.
Il a souligné qu’« aucun effort ne doit être épargné » pour éviter les conflits et garantir que l’Amérique du Sud reste une « zone de paix et de coopération ».
La Guyane, a-t-il déclaré, continue de condamner la violation par la Russie de la souveraineté de l’Ukraine et a exprimé son inquiétude face à la crise à Gaza.
En outre, il a exprimé la solidarité de la Guyane avec Haïti en évoquant la détérioration de la situation, qu’il a qualifiée de « profondément préoccupante ».
Tournant son attention vers le différend entre le Venezuela et la Guyane, le Premier ministre Phillips a longuement parlé des tensions croissantes liées au différend frontalier de longue date entre le Venezuela et notre pays, qui est actuellement devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Il a souligné l’approche pacifique du Guyana et a déclaré que le référendum prévu au Venezuela le 3 décembre met en péril la stabilité de la région et qu’en remettant en question la souveraineté territoriale du Guyana, le référendum et la rhétorique qui y est associée constituent « une menace existentielle » pour le Guyana.
« En plus de constituer une menace existentielle pour la souveraineté et l’intégrité territoriale du Guyana, en violation du droit international, cela représente une menace pour la paix et la stabilité de la région dans son ensemble. »
Il a déclaré que la Guyane s’est tournée vers la CIJ pour demander des mesures provisoires pour empêcher une escalade, en attendant le jugement contraignant de la Cour sur la controverse sous-jacente concernant la frontière.
le commissaire de police (ag), M. Clifton Hicken, accompagné du colonel général d’état-major du GDF ; Le colonel Kenlloyd Roberts fait également partie de la délégation guyanienne au Brésil.
La première réunion sud-américaine sur le dialogue politico-militaire a été convoquée par le gouvernement du Brésil, conformément au mandat du Consensus de Brasilia du 30 mai 2023, convenu par les présidents de la région sud-américaine, visant à la reprise de dialogues réguliers sur les questions stratégiques régionales.
