Le député de l’opposition et ancien ministre David Patterson a été empêché hier soir de quitter l’aéroport international Cheddi Jagan (CJIA) à destination des États-Unis, où il devait faire une présentation au Black Congressional Caucus à Capitol Hill.
Les rapports indiquent que le nom de Patterson figurait sur une « liste d’interdiction de vol » et c’est pourquoi les agents d’immigration l’ont informé de son incapacité à voyager.
Cependant, des responsables ont expliqué à cette publication que le nom de Patterson avait été inscrit pour la première fois sur la liste d’interdiction de vol après qu’il ne s’était pas initialement soumis à la police pour les allégations d’attentat à la pudeur portées contre lui.
Mais après son inculpation, a expliqué le responsable, son nom aurait dû être retiré de la liste.
Le commissaire de police Clifton Hicken a depuis déclaré à Demerara Waves que le nom de Patterson avait été laissé « par erreur » sur la liste.
Patterson, par l’intermédiaire de son avocat, a depuis indiqué qu’il entamerait une procédure judiciaire contre l’État.
Voir la déclaration complète de son avocat, Nigel Hughes :
Le député David Patterson a été empêché de quitter le pays pour assister à une réunion du Congrès malgré une ordonnance du tribunal lui permettant de quitter le pays.
Dans la soirée du mardi 26 septembre 2023, le député David Patterson s’est rendu à l’aéroport international Cheddi Jagan dans le but de se rendre aux États-Unis pour faire une présentation sur la Guyane au Black Congressional Caucus à Capitol Hill.
Après que M. Patterson ait passé les formalités de douane et d’immigration, des agents d’immigration l’ont contacté et l’ont informé qu’il n’était pas autorisé à voyager.
M. Patterson a contacté ses avocats, Hughes Fields et Stoby, qui l’ont informé que le magistrat lui avait expressément autorisé à voyager pour des raisons professionnelles lorsqu’il avait été récemment inculpé, à condition qu’il assiste à l’audience du tribunal, virtuellement ou en personne.
Les avocats ont ensuite engagé les agents d’immigration et leur ont demandé s’ils étaient en possession d’une ordonnance du tribunal interdisant à M. Patterson de voyager.
Ils ont répondu en indiquant qu’il n’y avait pas d’ordre de ce type et qu’ils n’en étaient pas au courant, mais qu’il y avait « quelque chose dans le système » qui disait que M. Patterson ne pouvait pas voyager.
Les avocats ont invité les agents à engager immédiatement le chef de l’immigration, car le droit constitutionnel de voyager de M. Patterson serait violé s’il était empêché de voyager.
Les policiers ont demandé aux avocats de rappeler dans cinq minutes.
Lors du retour d’appel, les avocats ont été informés qu’ils n’étaient pas en mesure de contacter le chef ou le chef adjoint de l’immigration et qu’à la lumière du fait qu’il y avait « quelque chose dans le système », M. Patterson ne serait pas autorisé à quitter le pays.
M. Patterson devait faire des présentations aujourd’hui et demain au Congressional Black Caucus à Capitol Hill.
M. Patterson a ordonné qu’une procédure constitutionnelle en dommages-intérêts soit engagée contre l’État.
Daté du 27 septembre 2023
Hughes Fields et Stoby.
Avocats de David Patterson. Député