Après avoir pu démontrer au tribunal qu’il avait travaillé pour Toolsie Persaud Limited (TPL) pendant plusieurs années et que des cotisations avaient été prélevées sur son salaire pour la sécurité sociale, le juge de la Haute Cour, Damone Younge, a statué lundi que l’assurance nationale (NIS) doit verser une pension de vieillesse à Shariff Zainul, 60 ans.
Dans le procès qu’il a intenté contre le NIS, l’ancien charpentier du TPL, Zainul, a déclaré qu’il avait exercé un emploi assurable de manière constante de 1969 à 2001 et qu’il avait versé plus de 750 cotisations de ce type, ce qui lui permettait de bénéficier de la pension de vieillesse du NIS.
Il a déclaré qu’à l’âge de 60 ans, il avait demandé au NIS le paiement de sa pension de vieillesse, mais que l’agence l’avait informé qu’il n’avait pas droit au paiement de la pension parce qu’il n’avait pas suffisamment cotisé. Il a ajouté qu’il avait été informé qu’il n’existait aucune trace de cotisations le concernant pour la période 1992 à 2000 et qu’il n’avait accumulé que 374 cotisations lui donnant droit au versement d’une allocation de vieillesse.
Zainul a déclaré qu’il avait fait appel auprès du tribunal d’appel contre la décision du NIS de ne pas lui verser de pension et que le NIS lui avait conseillé d’obtenir son relevé d’emploi auprès de TPL.
Ses tentatives en ce sens se sont révélées vaines. Il lui a alors été conseillé d’obtenir les témoignages de deux de ses anciens collègues de travail qui auraient travaillé avec lui pendant la période indéterminée de son emploi. A cet effet, il a obtenu une lettre de l’ancien responsable du personnel de TPL, Krishendatt Sahadeo, et des déclarations solennelles de deux anciens employés de l’entreprise, attestant du fait qu’il était salarié pendant les années en question.
Des fiches de paie de TPL prouvant les déductions du NIS pour les années 1993, 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 ont également été soumises. Il déclare qu’il l’a soumis au Tribunal mais qu’il a été informé oralement que son appel n’avait toujours pas abouti. Aucune motivation de la décision du Tribunal ne lui a été fournie, mais on lui a indiqué que le total de ses cotisations avait été actualisé à 453 cotisations.
Dans sa décision, la juge Younge a déclaré que la lettre soumise par l’ancien responsable du personnel de Zainul chez TPL, Sahadeo, prouvant qu’il a travaillé pour l’entreprise du 4 mai 1992 au 31 décembre 2000, est « une preuve bonne et suffisante de son emploi là-bas ». .
Elle a également déclaré que les déclarations solennelles datées du 7 mai 2019 de deux anciens employés de l’entreprise, Surjupaul Danpaul et Kenneth Gordon, « attestant » que Zainul y a travaillé de 1992 à 2000, constituaient également « une preuve bonne et suffisante » qu’il y était employé. .
Compte tenu de cela, le juge Younge a statué que Zainul avait le droit de se voir créditer les 354 cotisations pour cette période pendant laquelle TPL n’avait pas versé ses cotisations au NIS car l’entreprise était tenue de le faire en vertu de la loi et a donc conclu qu’il était admissible à la pension du NIS.
« Le demandeur [Zainul] ne devrait pas avoir à souffrir du fait que le NIS et TPL n’ont pas rapproché leurs dossiers ou n’ont pas tenu un registre précis des contributions versées par le demandeur, que TPL n’a pas payé les contributions versées par le demandeur ou que le demandeur n’a pas payé de TPL pour payer les contributions du demandeur au défendeur », a déclaré le juge.
La juge a exprimé qu’elle trouve troublant que le NIS, bien qu’il soit habilité à le faire, n’adopte pas une approche plus ferme pour garantir que les employeurs respectent la loi en ce qui concerne la déduction et le paiement des cotisations NIS au nom de leurs employés. Au lieu de cela, elle a déclaré que le NIS permettait apparemment aux employés de bafouer la loi au détriment des employés.
En fin de compte, le juge a ordonné que le NIS verse immédiatement à Zainul sa pension de vieillesse à compter du 16 octobre 2011, date de son 60e anniversaire.ème anniversaire. Elle a en outre ordonné qu’il y ait des intérêts sur les arriérés de pension de Zainul, calculés au taux de six pour cent par an du 16 octobre 2023 au 27 novembre 2023, date du jugement, et par la suite à un taux de quatre pour cent par an. par an jusqu’au paiement intégral. Il fut également ordonné que la somme qu’il recevait au titre des allocations de vieillesse soit déduite de ses arriérés de pension. Zainul s’est vu attribuer 150 000 $ à titre de dépens.
NIS doit lui payer ces frais au plus tard le 29 décembre.
Les avocats Christopher Ram et Christopher Thompson représentaient le retraité.