Le Parti progressiste du peuple/Civique (PPP/C) a adopté lundi une série de lois révolutionnaires à l’Assemblée nationale, en l’absence du Partenariat pour l’unité nationale/Alliance pour le changement (APNU/AFC) qui a poursuivi sa journée- long boycott de la 50e séance.

Parmi les projets de loi adoptés figurait le projet de loi de 2022 sur les véhicules à moteur et la circulation routière (amendement), qui vise à renforcer les lois existantes pour prévenir la conduite en état d’ébriété et le carnage sur la route qui en résulte.

Le procureur général Anil Nandlall, SC, dans sa présentation sur le projet de loi, a souligné la nécessité pour la nation de changer d’état d’esprit. Il a noté que la prévention de la conduite en état d’ébriété ne peut pas être considérée uniquement comme un problème de police, mais comme un problème que toute la société doit se rassembler et résoudre.
« Cela ne peut pas être le travail du gouvernement seul, et les changements législatifs seuls ne pourront jamais être en mesure de freiner cette perte horrible et tragique de vies humaines dans notre pays. Chaque membre de la société, chaque organisation responsable de ce pays doit se joindre à notre gouvernement, alors que nous commençons à tracer une nouvelle voie pour rendre nos routes sûres », a déclaré Nandlall.

Selon le procureur général, le projet de loi vise à récupérer les routes du chaos et de la destruction que causent les conducteurs ivres avec leurs véhicules, qui deviennent des armes mortelles lorsqu’ils prennent le volant.

« La priorité de notre gouvernement est la protection de nos citoyens. La sécurité publique est un objectif important et une priorité de sécurité de notre gouvernement. Un facteur essentiel dans l’équation de la sécurité publique est [the] sécurité de nos routes. Nous devons pouvoir traverser nos routes. Nos enfants doivent pouvoir traverser nos routes.

« Nos citoyens doivent pouvoir traverser nos routes avec un sentiment de sécurité et de tranquillité d’esprit psychologique qu’un conducteur erratique et ivre n’utilise pas son véhicule comme une arme mortelle le long des routes de ce pays. Nous devons avoir ce sentiment de sécurité », a également déclaré Nandlall.

Il a été soutenu par le ministre de l’Intérieur Robeson Benn, qui a noté que le projet de loi est encore plus important car il intervient à un moment où la Guyane a signalé une diminution de 28,8 % des décès sur les routes. La ministre de l’Éducation, Priya Manickchand, a également prêté sa voix au débat.

« C’est ce que nous cherchons à faire ici aujourd’hui, garder nos ressources humaines intactes. Prenez soin d’eux, offrez-leur des opportunités et voyez-les prospérer et grandir dans cette nouvelle Guyane que nous envisageons », a déclaré le ministre Manickchand.

Dans le but d’assurer des routes plus sûres, des projets d’amendements à la loi sur les véhicules à moteur et la circulation routière, ainsi que le projet de loi sur les licences d’alcools enivrants (amendement) ont été approuvés par le Cabinet en mars de cette année, en vue de durcir les peines pour conducteurs ivres – et les bars qui les servent.

La loi sur les véhicules à moteur et la circulation routière visait à modifier la loi principale et à mettre en place une nouvelle section, 35A. Ce nouvel article fait du fait de causer la mort d’une personne par conduite en état d’ébriété un cas d’homicide involontaire.

Le projet de loi modifie également l’article 39A de la loi principale – la peine pour conduite avec dépassement de la limite d’alcool – remplaçant l’amende de 7 500 $ par 200 000 $ et la peine de 12 mois par 24 mois.

Il a également été proposé en mars que la peine pour conduite sous l’influence et perte de contrôle de votre véhicule passe de son amende actuelle de 30 000 $ à 60 000 $ / emprisonnement de 12 mois à 200 000 $ pour les premiers contrevenants et 300 000 $ pour les contrevenants pour la deuxième fois.

Le projet de loi 2022 sur la prévention du suicide, qui contient des mesures telles qu’une Commission nationale de prévention du suicide chargée de conseiller le ministre des Services sociaux et de la Sécurité sociale sur la législation et la réglementation concernant la prévention du suicide et le soutien en santé mentale, a également été adopté lors de la séance de lundi.

La commission sera également responsable de la préparation d’un plan national de prévention du suicide et de la planification, de la conception et de la mise en œuvre de programmes publics visant à réduire les suicides et les tentatives de suicide dans le pays. Il doit également organiser des formations de sensibilisation et de prise de conscience sur le suicide et la prévention du suicide et créer des centres de prévention du suicide dans tout le Guyana.

Le projet de loi sur la justice réparatrice de 2022 a également été adopté, ouvrant la voie à la création d’un organe qui administrera la nouvelle loi, ainsi qu’à éduquer le pays et ses citoyens sur le concept relativement nouveau de justice réparatrice dans le système judiciaire.
Le projet de loi sur la justice réparatrice accordera plus d’importance aux cas des victimes d’infractions pénales et des délinquants et accentuera le préjudice qu’il a causé aux personnes impliquées, plutôt que la violation de la loi.

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