Chef de la Commission présidentielle sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles, Dr Leslie Ramsammy

La Cour plénière de Demerara a décidé à l’unanimité d’annuler un jugement en diffamation par défaut qui a été rendu contre le conseiller du ministre de la Santé, le Dr Leslie Ramsammy.

En février de l’année dernière, le journaliste Enrico Woolford, qui était auparavant directeur général (PDG) du National Communications Network (NCN), a poursuivi Ramsammy pour avoir fait des déclarations diffamatoires à son sujet. Le 25 août 2021, la juge de la Haute Cour Fidela Corbin-Lincoln a rendu un jugement par défaut en faveur de Woolford, en raison du défaut de Ramsammy de déposer une défense dans le délai prescrit par les règles de procédure civile de 2016.

Ramsammy, par l’intermédiaire de son avocat Nirvan Singh, avait demandé à la juge Corbin-Lincoln d’annuler son propre jugement, mais sa demande a été rejetée après que le juge de première instance, entre autres choses, eut conclu qu’il n’avait pas fourni d’explication raisonnable pour son défaut de déposer une défense. et que sa défense n’avait « aucune chance réelle d’aboutir ».

Le juge Corbin-Lincoln avait par la suite ajourné l’affaire pour évaluer les dommages-intérêts. Aucune indemnité pour dommages-intérêts n’a été accordée par le juge Corbin. Ramsammy a déménagé en pleine cour.

La juge Priya Sewnarine-Beharry et le juge Gino Persaud, qui forment l’ensemble de la Cour, ont notamment déclaré que, bien qu’ils aient convenu que Ramsammy n’avait pas fourni d’explication raisonnable pour son incapacité à déposer une défense, il serait dans l’intérêt de la justice d’autoriser lui demander de déposer une défense et de défendre l’action en diffamation. Ce faisant, ils ont soutenu que la procédure civile est une « servante » de la justice et non son « maître ».

L’appel de Ramsammy a donc été accueilli, il a eu jusqu’au 9 décembre pour déposer sa défense et l’affaire a été renvoyée au juge Corbin-Lincoln pour la gestion de l’affaire. Le jugement de la Cour plénière a été rendu jeudi dernier.

Dans son action en justice intentée devant la Haute Cour de Demerara, Woolford a demandé des dommages-intérêts contre Guyana Times et Times Media Group, conjointement et solidairement, et l’un des chroniqueurs du journal, Ramsammy, pour un article publié dans le quotidien qui, entre autres, alléguait que il s’est entendu avec l’APNU/AFC pour truquer les élections générales et régionales du 2 mars 2020.

Woolford, par l’intermédiaire de son avocat, Eusi Anderson, a affirmé avoir été diffamé le 18 mars 2020, dans une chronique intitulée : « Ramsammy’s Ruminations », rédigée par Ramasamy et publiée dans l’édition imprimée et en ligne du Guyana Times. Il réclame plus de 185 millions de dollars de dommages et intérêts.

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