Le renforcement de la sécurité alimentaire a fait un bond en avant mercredi 24 janvier, lorsque le gouvernement des États-Unis, par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le développement (USAID), en partenariat avec Improving Economies for Stronger Communities (IESC), a officiellement lancé le programme agricole régional Caribbean Agricultural. Activité d’amélioration de la productivité (CAPA). Cette initiative suscitera des investissements visant à accroître l’efficacité et la fiabilité de la culture et de l’accès à la nourriture afin que les agriculteurs puissent mieux nourrir leurs familles, leurs communautés et leurs nations.
Les participants à cet événement, parmi lesquels de hauts responsables gouvernementaux du Guyana, de la Dominique, du Suriname, de Grenade et de Saint-Vincent-et-les Grenadines, l’Université de Guyane et des organisations partenaires, ont affirmé qu’il était essentiel d’investir dans les petits exploitants agricoles pour lutter contre l’insécurité alimentaire. CAPA, une initiative sur trois ans financée par l’USAID à hauteur de 5,3 millions de dollars, aidera les agriculteurs à accroître la productivité des fruits et légumes ; établir des relations entre les acheteurs, les fournisseurs et les agriculteurs ; et améliorer les systèmes de vulgarisation au niveau des exploitations agricoles.
« L’USAID s’engage à aider les Caraïbes à libérer tout le potentiel de leur secteur agricole », a déclaré Mervyn Farroe, représentant régional de l’USAID pour les Caraïbes orientales et méridionales. M. Farroe a réitéré que CAPA est l’une des nombreuses initiatives soutenues par l’USAID, une autre étant le programme Farmer-to-Farmer.
La secrétaire générale de la CARICOM, le Dr Carla Barnett, a souligné l’importance pour le projet d’atteindre les bénéficiaires visés afin d’améliorer la sécurité alimentaire tout en créant de la richesse et le développement économique de la région. Le Dr Barnett a évoqué plusieurs initiatives menées par la CARICOM, notamment la très réussie Semaine caribéenne de l’agriculture, l’approbation de plusieurs politiques de longue date par le Conseil du commerce et du développement économique (COTED) pour permettre un plus grand commerce intra-régional, et le prochain Réunion des partenaires de développement de la CARICOM sur la sécurité alimentaire.
L’ambassadrice américaine Nicole D. Theriot a souligné que la CAPA est née du neuvième sommet américain et constitue une réponse rapide du gouvernement américain. Il s’agit d’un pilier majeur du PACC2030, le partenariat américano-caribéen pour faire face à la crise climatique 2030. Le CAPA s’attaquera aux défis d’insécurité alimentaire auxquels est confrontée la région, exacerbés par les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la crise climatique actuelle, la hausse des prix alimentaires, et la perturbation des chaînes d’approvisionnement. L’Ambassadeur Theriot a affirmé l’importance du CAPA pour soutenir un meilleur accès des petits exploitants aux marchés et leur intégration dans les chaînes de valeur, ainsi que pour offrir des opportunités de technologies agricoles et de technologies intelligentes face au climat aux petites et moyennes entreprises agroalimentaires et aux agriculteurs.
CAPA sera déployé en Dominique, à la Barbade, à la Grenade, en Guyane, au Suriname, à Saint-Vincent-et-les Grenadines, à Sainte-Lucie et à Trinité-et-Tobago. Le bureau régional du CAPA est basé en Guyane. CAPA organisera également des événements virtuels de renforcement des capacités et de partage de connaissances pour les parties prenantes de la région des Caraïbes orientales et méridionales.