Image traitée par CodeCarvings Piczard ### Édition communautaire GRATUITE ### le 2018-04-10 11:25:59Z | http://piczard.com | http://codecarvings.comÿÿÿ·ˆ ƒ1

Avec l’augmentation du nombre d’entreprises basées à l’étranger au Guyana, les personnes ou les entreprises opérant ici ne peuvent pas exiger l’utilisation de devises étrangères pour les transactions dans le pays à moins que l’autorisation ne soit accordée par le gouvernement.

C’est ce qu’affirme le procureur général et ministre des Affaires juridiques Anil Nandlall lors de son émission hebdomadaire « Issues In The News ».

Commentant le fait que certaines entreprises exigent que toutes les transactions soient effectuées en dollars américains, le procureur général a déclaré que cela était illégal.

« Il y a des entreprises en Guyane, quels que soient les services qu’elles offrent ou quoi qu’elles vendent, elles insistent pour que les transactions se fassent uniquement en dollars américains. Ipso facto et prima facie, ce n’est pas admissible », a-t-il soutenu.

Selon Nandlall, en vertu des lois du Guyana, le dollar guyanais reste la monnaie légale valable pour les transactions effectuées en Guyane.

Dans le même souffle, cependant, l’AG a expliqué qu’il existe des dispositions dans la loi qui permettent aux personnes ou aux entreprises de négocier en dollars guyanais ou en dollars américains convertis à un taux convenu par les parties.

«Ainsi, on peut faire des affaires en dollar guyanais ou son équivalent en dollar américain, donc c’est permis. Ce qui n’est pas permis, cependant, c’est d’insister sur l’utilisation exclusive d’une devise étrangère pour effectuer une transaction en Guyane », a noté Nandlall.

Expliquant davantage cela, il a souligné dans cette publication que cette disposition va dans les deux sens.

Prenant l’exemple de la location de propriétés, l’AG a déclaré que les propriétaires citent généralement les tarifs en dollars américains, mais qu’ils ne peuvent pas exiger d’être payés dans cette devise et que les locataires ne peuvent pas non plus insister pour payer en dollars américains.

AG Nandlall a poursuivi en soulignant, néanmoins, que l’utilisation exclusive de devises étrangères ne peut se faire qu’avec une autorisation spéciale du ministre des Finances en vertu de la loi sur les changes (dispositions diverses). Ces personnes/entreprises devront présenter une demande au ministre.

« C’est en effet permis, mais il faut obtenir l’approbation, il faut obtenir l’autorisation du ministre des Finances pour traiter exclusivement en devises étrangères. Insister pour que les transactions soient effectuées exclusivement en devises étrangères sans l’approbation du ministre des Finances serait illégal », a souligné le procureur général.

Mais alors même que des rapports font état de certaines entreprises insistant sur l’utilisation de devises étrangères pour les transactions ici, il y a eu plusieurs plaintes au cours des dernières semaines par des entreprises locales concernant une pénurie de dollars américains en Guyane.

Cette affirmation a cependant été rejetée par le gouverneur de la Bank of Guyana (BoG), le Dr Gobind Ganga, qui soutient qu’il y en a assez.
Dans une déclaration du Département de l’information publique (DPI), il a été noté que « … le système bancaire, avec un chiffre d’affaires mensuel moyen supérieur à 500 millions de dollars, dispose d’un approvisionnement suffisant en dollars américains pour répondre à la demande. Au 22 février 2023, le système bancaire disposait de 99,5 millions de dollars pour les transactions.

Selon la BoG, bien que les fonds disponibles ne soient pas équitablement répartis entre les banques, ils sont suffisants pour couvrir les besoins de trésorerie des transactions émanant des entreprises en Guyane.

Il a noté que les flux de trésorerie vers les banques sont cycliques; ainsi, il y aura des périodes de liquidité excédentaire et des périodes où l’offre sera limitée. Néanmoins, la banque centrale a déclaré qu’elle continuerait de surveiller la position en devises du Guyana pour s’assurer qu’il n’y avait pas de perturbation ni d’impact négatif sur les activités économiques.

Le Dr Ganga avait précédemment indiqué que certaines banques pourraient « thésauriser » leurs devises étrangères, ce qui pourrait être la cause de la « pénurie » apparente.

Pas plus tard que la semaine dernière, des acteurs clés du secteur privé ont déclaré avoir écrit à la Guyana Association of Bankers Inc (GABI) pour discuter de cette question.

A lire également