Neezam Ali

Neezam Ali, l’érudit musulman qui a été emprisonné pendant 45 ans en 2019 pour avoir violé un garçon de neuf ans, est à nouveau jugé pour une infraction similaire devant le tribunal des délits sexuels de Demerara.

Accompagné de son avocat, Dexter Todd, il a été traduit devant la juge Priya Sewnarine-Beharry devant laquelle il a plaidé non coupable de l’accusation d’infraction d’activité sexuelle avec un enfant en abusant d’une position de confiance contraire à l’article 18 (3) (un ) de la loi sur les infractions sexuelles.

Il est allégué qu’entre le 2 et le 31 décembre 2011, dans le comté de Demerara, il s’est livré à une activité sexuelle avec un garçon de six ans en lui pénétrant l’anus avec son pénis, alors qu’il était enseignant—Imam—à l’Association musulmane Masjid, Turquie, Grand Georgetown.

L’accusation alléguait en outre qu’Ali appelé « Mufty », « Mufti » ou « Muffie » connaissait ou pouvait raisonnablement s’attendre à connaître la position de confiance qu’il occupait par rapport audit garçon.

Les procureurs, les avocats Simran Gajraj, Latifah Elliot et Rbina Christmas ont également présenté un chef d’accusation alternatif contre Ali pour l’infraction de viol d’un enfant de moins de 16 ans, contrairement à l’article 10 (3) de la loi sur les infractions sexuelles. Cette accusation indiquait qu’il avait eu une pénétration sexuelle avec le garçon entre les dates susmentionnées.

Le procès de l’accusé se déroule actuellement devant un jury mixte de 12 membres.

Le 13 mars 2019, Ali a été reconnu coupable à l’unanimité de pénétration sexuelle d’un garçon de neuf ans en abusant d’un poste de confiance entre le 5 et le 31 décembre 2011. Pour sa défense, il avait nié avoir commis le crime, affirmant qu’il souffre de dysfonction érectile.

Lors de la détermination de la peine du condamné, le juge de première instance Navindra Singh avait entre autres pris en compte le fait qu’il avait profité d’un garçon défavorisé et que l’abus sexuel avait eu lieu dans l’enceinte d’une mosquée. Ali avait fait appel de sa condamnation et de sa peine et avait également demandé une libération sous caution en attendant l’audience et la décision de cet appel, mais il s’est vu refuser la libération sous caution par le juge en chef.

Dans son acte d’appel, Ali a demandé à la Cour d’appel de Guyane d’annuler sa condamnation et sa peine, faisant allusion à plusieurs erreurs de direction données aux jurés par le juge.

Dans l’un de ses motifs d’appel, il a affirmé que le juge Singh n’avait pas présenté sa défense de manière adéquate au jury et que le juge avait mal orienté le jury en ce qui concerne la preuve médicale.

Dans l’état actuel des choses, il doit encore être jugé pour six autres chefs de viol d’enfant. Outre le garçon qu’il a été reconnu coupable de viol, il est accusé d’avoir agressé sexuellement le garçon de six ans et sept autres garçons.

A lire également