…dit que les membres du conseil d’administration avaient peur de se réunir parce qu’ils avaient « peur » du COVID-19

Le chef de l’Alliance pour le changement (AFC), l’ancien ministre de la Sécurité publique sous le précédent gouvernement APNU/AFC, Khemraj Ramjattan, a admis que 39 permis d’armes à feu avaient été accordés entre mars et août 2020 sans l’approbation de la Commission d’approbation des permis d’armes à feu.

Lors de son discours lors de la récente conférence de presse de son parti, Ramjattan, avocat de profession, a cherché à défendre ce point en déclarant que le Conseil d’approbation des permis d’armes à feu avait peur de se réunir pendant cette période parce qu’il avait peur de la pandémie de COVID-19.

« Les permis d’armes à feu pour la période de mars 2020, jusqu’à ce que nous [APNU/AFC] étaient au gouvernement en 2020, cette période, 39 permis d’armes à feu ont été accordés sans l’approbation de la Commission, mais avec le commissaire [of Police] et [Police] Approbation du commandant. Le Conseil avait peur de se réunir à cause de la petite salle dans laquelle ils se réunissaient en bas. Ils avaient peur du COVID », a expliqué.

Le premier cas de COVID-19 en Guyane a été confirmé le 11 mars 2020.

En raison de la « nécessité », a-t-il expliqué, des permis de 39 armes ont été accordés sans l’approbation de la Commission. Il a ajouté que ceux qui ont obtenu des licences « sont tous des personnes de bonne moralité ».

Le ministre de l’Intérieur, Robeson Benn, avait précédemment déclaré à l’Assemblée nationale qu’il y aurait une révision de tous les permis d’armes à feu accordés sous le gouvernement de coalition, car il a été découvert que plus de la moitié d’entre eux avaient été délivrés sans l’approbation du Conseil.

« Il semble que 2020 ait été une année record pour la délivrance d’armes à feu de la part du ministre. [Ramjattan] sans l’engagement de la Commission des permis d’armes à feu. 61 pour cent de toutes les armes à feu émises en 2020 l’ont été entre les mains du ministre sans l’intervention de la Commission des permis d’armes à feu », avait déclaré le ministre Benn à la Chambre.

Bien qu’il ait admis que certains permis d’armes à feu avaient été délivrés sans l’approbation de la Commission, Ramjattan, dans sa réponse au ministre Benn, a qualifié son affirmation de « scandaleuse ». Ce faisant, il a déclaré : « Je tiens à indiquer qu’au cours de la période 2015-2020, tous les permis d’armes à feu accordés l’ont été après approbation du commandant de la division, du commissaire de police et du Conseil des permis d’armes à feu.

Le rapport de performance quinquennal que j’ai publié indique chaque année le nombre de permis d’armes à feu accordés. C’est bien inférieur aux montants accordés avant 2015. »

Ramjattan a appelé le ministre de l’Intérieur à convoquer à nouveau la commission parlementaire de la sécurité publique, afin que la question en question et d’autres questions puissent être examinées. Selon lui, le ministre Benn a refusé de convoquer à nouveau la commission parce qu’il craint que sa gestion du ministère de l’Intérieur soit scrutée.

De plus, Ramjattan a révélé que toutes les informations relatives à la délivrance de permis d’armes à feu sous son mandat de ministre peuvent être trouvées auprès de l’Unité des permis d’armes à feu du ministère.
Le leader de l’AFC a notamment souligné que lorsqu’il a été nommé ministre de la Sécurité publique en 2015, « je n’ai changé aucune personne au sein du conseil d’administration. C’étaient tous des membres qui étaient là depuis deux ou trois ans avant 2015. Je n’ai jamais, jamais changé personne.

Le ministère de la Sécurité publique a été rebaptisé ministère de l’Intérieur lorsque le PPP/C est revenu au gouvernement en août 2020.

Les critères d’éligibilité pour un permis d’armes à feu pourraient changer à la suite des réformes de la procédure de demande auxquelles le ministre Benn a fait allusion l’année dernière. Il existe un processus d’obtention d’une licence en trois étapes. Cela commence par l’envoi d’une lettre de candidature au commandant divisionnaire de la police, qui attribue un grade pour vérifier le caractère du candidat dans sa communauté. La demande est ensuite envoyée au commissariat de police pour s’assurer que le demandeur n’a pas d’antécédents ni de condamnations. La demande est ensuite transmise au Conseil d’approbation des permis d’armes à feu. Il est alors décidé à ce stade si le demandeur est apte.

Si tel est le cas, la demande est envoyée au ministre de l’Intérieur pour obtenir l’approbation finale. Les candidats non retenus ont le droit de faire appel du refus de leur demande de permis d’armes à feu en vertu de la loi sur les armes à feu auprès du Président du Guyana.

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