Libérer – Six institutions d’Argentine, du Brésil, d’Haïti, du Mexique et du Pérou recevront des subventions de recherche sur des sujets liés à la tuberculose et à d’autres infections opportunistes dans le VIH avancé, les infections sexuellement transmissibles et le virus lymphotrope des cellules T humaines (HTLV-1), qui peut provoquer une type de cancer.

Ces subventions d’environ 30 000 dollars sont accordées dans le cadre de l’initiative « Recherche opérationnelle pour soutenir l’élimination des maladies transmissibles dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes » de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et du TDR (Programme spécial de recherche et de Formation sur les maladies tropicales de l’UNICEF, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)).

« La recherche opérationnelle est essentielle pour générer des preuves et des informations qui permettent de progresser vers l’élimination des maladies en Amérique latine et dans les Caraïbes », a déclaré le Dr Massimo Ghidinelli, directeur par intérim des maladies transmissibles et des déterminants environnementaux de la santé à l’OPS. « Les subventions pour ces enquêtes élargiront nos connaissances et renforceront la réponse de santé publique », a-t-il déclaré.

« Nous sommes très heureux de voir ces projets très prometteurs identifiés. Nous sommes convaincus qu’en travaillant avec l’OPS et les bénéficiaires, nous aurons des résultats de ce travail pour soutenir l’initiative d’élimination dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes », a déclaré le Dr Garry Aslanyan, responsable des partenariats et de la gouvernance au TDR.

Environ 2,5 millions de personnes vivant avec le VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes. On estime que, dans la région, 291 000 personnes ont contracté la tuberculose en 2020, dont 10% vivaient avec le VIH. Les infections sexuellement transmissibles (IST), facilement guérissables, touchent environ 38 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans dans la région, selon les dernières estimations de l’OMS. Entre-temps, on estime qu’entre 5 et 10 millions de personnes sont infectées par le HTLV-1 dans le monde.

Institutions et projets sélectionnés :

  • UBATEC SA – Unité de transfert de technologie de l’Université de Buenos Aires, Argentine. Renforcement des groupes de travail en santé et en science pour optimiser la surveillance du virus lymphotrope humain à cellules T en Argentine, au Chili, en Colombie et en Uruguay.
  • Institut national des maladies infectieuses Evandro Chagas – Fondation INI Oswaldo Cruz, Brésil : Infections opportunistes causées par des champignons et des mycobactéries chez les patients atteints du VIH/SIDA : Importance des méthodes rapides dans le diagnostic en laboratoire de la cryptococcose, de l’histoplasmose et de la tuberculose.
  • Institut de biophysique Carlos Chagas Filho, Université fédérale de Rio de Janeiro, Brésil: Transmission verticale du virus lymphotrope des cellules T humaines (HTLV) : Validation de l’effet protecteur des inhibiteurs de l’intégrase sur la transmissibilité de l’inoculum laitier infecté et l’importance du liquide buccal pour le diagnostic.
  • Zanmi Lasante, Haïti: Évaluer la faisabilité d’utiliser des agents de santé communautaires (ASC) pour effectuer la recherche des contacts par le biais de tests à domicile pour les infections sexuellement transmissibles (IST).
  • Institut national des maladies respiratoires Ismael Cosio Villegas, Mexique: Protocole pour la mise en œuvre d’études de diagnostic rapide des infections opportunistes dans les centres de référence de Mexico.
  • Universidad Peruana Cayetano Heredia, Pérou: Systèmes de notification des partenaires sexuels pour accélérer le traitement et améliorer la prise en charge des IST.

Les subventions peuvent couvrir le temps de recherche, la collecte et l’analyse de données et d’autres activités connexes.

Les équipes responsables des projets sélectionnés élaboreront, en coordination avec l’OPS et le TDR, un protocole de réalisation de la recherche opérationnelle, qui fera l’objet d’évaluations par des comités d’éthique aux niveaux national et régional. Les activités de collecte de données commenceront alors. Une assistance technique sera fournie tout au long des activités pour assurer la production de résultats de recherche valides et pertinents et pour aider à intégrer les résultats dans le programme, la politique et/ou le système de santé.

On s’attend à ce que chaque récipiendaire publie un article revu par des pairs ainsi qu’une note d’orientation pour démontrer comment les interventions se sont améliorées dans le cadre de la stratégie d’élimination de la maladie.

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