L’Assemblée nationale a adopté jeudi le projet de loi sur la protection des données (modification) de 2023, qui vise à protéger le droit d’une personne à la vie privée à l’égard du traitement des données personnelles. Il prévoit la réglementation de la collecte, de la conservation, du traitement, de l’utilisation et de la diffusion des données personnelles.

Le procureur général et ministre des Affaires juridiques, Anil Nandlall, SC, présentant le projet de loi pour sa deuxième lecture au nom du premier ministre, le brigadier (à la retraite) Mark Phillips, a déclaré que le projet de loi est un élément essentiel de la modernisation du cadre législatif du pays et faciliter la mise en œuvre de la gouvernance électronique.

«Nous sommes au début d’une transition vers la gouvernance électronique, et nous devons maintenant préparer chaque aspect de notre appareil gouvernemental ainsi que l’infrastructure du secteur privé pour permettre à cette transformation électronique numérique d’avoir lieu alors que nous rejoignons le reste du monde à l’ère de l’information et de la technologie », a-t-il déclaré.

L’AG a noté que le projet de loi avait fait l’objet d’une large consultation et qu’il était conforme à la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

« La Guyane, par ce projet de loi, se joindra désormais à un grand nombre de pays à travers le monde pour mettre en place un cadre législatif qui permettra l’accumulation, l’utilisation, le transfert, le stockage et la mise à jour légitimes des données à utiliser dans les médias électroniques et numériques. transactions », a-t-il postulé.

Les progrès accrus de la communication technologique et l’intégration des TIC dans la vie quotidienne, associés à l’augmentation de la cybercriminalité, nécessitent une législation pour protéger les informations personnelles.

Le projet de loi définit les données personnelles comme toute information relative à une personne physique identifiée ou identifiable. Les données personnelles comprennent les données relatives à la vie privée d’une personne, y compris les activités professionnelles, et les informations concernant la vie publique d’une personne.

Selon l’exposé des motifs du projet de loi, ses principaux objectifs sont de définir les principes généraux de la protection des données et les droits des personnes concernées, de protéger les données personnelles et de prévoir des mécanismes d’exécution en cas de non-traitement des données personnelles conformément à la loi.

Elle précise que les données à caractère personnel doivent être traitées de manière licite, loyale et transparente, et collectées uniquement pour des finalités déterminées, explicites et légitimes. De plus, ces données doivent être exactes et tenues à jour, et traitées de manière à garantir une sécurité appropriée.

De plus, le projet de loi énonce les principes régissant les conditions du consentement, imposant que le consentement soit donné librement, éclairé, précis et sans ambiguïté, et puisse être retiré à tout moment.

Il prévoit également des dispositions pour les cas où le consentement n’est pas requis et établit le Bureau de la protection des données, avec un commissaire nommé par le président, et responsable de l’administration et de la mise en œuvre de la loi.

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