La police du sous-district de la région 1 (Barima-Waini) de Moruca a intercepté jeudi soir deux bateaux remplis de migrants vénézuéliens dans les eaux locales.

IActualités On lui a dit qu’il y avait un total de 19 Vénézuéliens dans les deux bateaux – huit dans un bateau et 11 dans l’autre, dont une seule femme. La majorité de ces personnes sont âgées de 25 à 30 ans et aucune d’entre elles ne disposait de documents appropriés.

Selon cette publication, les bateaux étaient commandés par des Guyanais, engagés pour transporter les hispanophones à Charity, sur la côte d’Essequibo, dans la région 2 (Pomeroon-Supenaam).

Ils ont été réceptionnés vers 18h30 dans la zone du front de mer de Moruca.

Selon certaines informations, l’un des bateaux s’était arrêté sur le front de mer de Moruca pour acheter des rations (produits d’épicerie). À ce moment-là, des policiers du commissariat de Moruca, situé à proximité, se trouvaient au bord de l’eau et ont observé le navire.

Les soldats ont intercepté le navire et, après avoir réalisé qu’il se trouvait à bord des ressortissants vénézuéliens, ils ont pris contact avec le quartier général de la division à Mabaruma. Les officiers ont ensuite été informés que, d’après les renseignements reçus, deux navires transportaient des Vénézuéliens.

Sur la base de ces informations, les policiers se sont associés aux forces de défense de Guyana (GDF) et se sont rendus dans la rivière Moruca, où ils ont intercepté le deuxième bateau qui était à l’eau et attendait le retour de l’autre bateau.

Les deux capitaines de bateau guyanais ont déclaré aux enquêteurs qu’ils avaient été engagés pour transporter ces Vénézuéliens vers Charity.

Néanmoins, cette publication a indiqué que les deux capitaines ainsi que les 19 Vénézuéliens ont été transférés vendredi matin au commissariat de police de Mabaruma, où ils ont été interpellés et interrogés.

« Nous menons des enquêtes pour savoir qui amène ces personnes ici et pour quelles raisons ; et s’ils font l’objet d’un trafic », a expliqué une source proche de l’enquête.

Cette publication comprend en outre que ces personnes seront probablement renvoyées dans leur pays d’origine.

Samedi dernier seulement, un autre groupe de migrants vénézuéliens est arrivé à Essequibo dans trois bus et s’est arrêté à Anna Regina, où ils ont débarqué et auraient été pris en charge par la police.

Cependant, dimanche dernier, le commandant de la police de la région 2, Khemraj Shivbarran, a déclaré à cette publication que les migrants n’étaient plus dans la région, mais avaient été transportés vers le district du Nord-Ouest de la région 1.

Ces dernières semaines, les Vénézuéliens sont entrés en masse sur le territoire guyanais, fuyant les conditions économiques difficiles de leur pays à la recherche d’une amélioration ici. Mais l’afflux croissant de Vénézuéliens en Guyane suscite une inquiétude généralisée dans l’opinion publique, notamment en ce qui concerne la sécurité, compte tenu des tensions accrues entre Guyane et Vénézuéliens à propos de la controverse frontalière en cours.

En août, le président Dr Irfaan Ali a indiqué que son gouvernement se méfiait de la possibilité que des agents étrangers s’infiltrent dans le pays sous couvert d’être des migrants, mais a noté que des systèmes étaient en place pour garantir la protection de l’intégrité nationale de la nation.

Par ailleurs, jeudi seulement, le vice-président Bharrat Jagdeo a rappelé que la plupart des Vénézuéliens qui viennent ici sont des personnes qui ont des liens, principalement de par leur filiation, et qui viennent ici avec peu ou rien parce qu’ils croient pouvoir avoir une vie meilleure en Guyane.

Jagdeo, cependant, a reconnu qu’il y avait des Vénézuéliens qui n’avaient aucun lien ici et qui venaient ici. Il a souligné que même s’ils ont eux aussi droit à la protection de l’État, le gouvernement reste conscient du fait que certains éléments pourraient venir ici avec des intentions néfastes. Mais il a fait valoir que les mauvais traitements ne peuvent pas être infligés à tous les migrants vénézuéliens, par crainte d’infiltration par quelques-uns qui pourraient potentiellement menacer la souveraineté du Guyana.

Les remarques du vice-président font suite au traitement inhumain infligé aux migrants vénézuéliens. Il a averti que de telles actions pourraient affecter la sécurité des Guyaniens qui vivent encore au Venezuela.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrait deux migrants, accusés d’être des voleurs, contraints de se déshabiller et de marcher sur la route. La police guyanienne a depuis arrêté un homme de 37 ans de Peters Hall, sur la rive est de Demerara, à ce sujet.

Selon le vice-président Jagdeo, un tel traitement des migrants vénézuéliens est « totalement répréhensible » et ne sera pas toléré. Il a noté que le suspect dans cette affaire fera face à de « graves conséquences » pour ses actes.

A lire également