Même si aucune demande d’assistance n’a été adressée à la Guyane à la suite d’une marée noire à Trinité-et-Tobago (T&T), la Commission de défense civile (CDC) a indiqué qu’elle était prête à apporter son aide si elle était sollicitée.
Trinité-et-Tobago est actuellement confrontée à une marée noire au large de Canoe Bay à Tobago, survenue il y a quelques jours. La marée noire, survenue à la veille des activités du carnaval de l’île jumelle, a entraîné la contamination par le pétrole non seulement des eaux, mais aussi de certaines parties du littoral.
Contacté, le chef de la Commission de défense civile (CDC), le colonel Nazrul Hussein, a confirmé que Trinidad n’avait formulé aucune demande d’assistance. Il a toutefois indiqué la volonté de l’agence d’apporter son aide si une telle demande était formulée. Cela tient compte de la capacité que le CDC lui-même a construite pour gérer les marées noires.
«(Sur la base) des dégâts causés, cela (les amènerait) à demander une aide extérieure. Ils ne nous ont pas contactés parce que, selon leur propre évaluation, ils peuvent y faire face. (Mais s’ils ont demandé de l’aide), oui, certainement », a expliqué le colonel Hussein.
Le Premier ministre de Trinité-et-Tobago, Keith Rowley, lors d’une conférence de presse organisée pour faire le point sur le déversement, a déclaré que la situation était traitée comme une urgence nationale. Le bateau a été décrit comme un navire mystérieux, Rowley notant que les autorités ne savent toujours pas d’où vient le navire ni à qui il appartient.
Le Guyana est membre de l’Agence caribéenne de gestion des urgences en cas de catastrophe (CDEMA), qui est une agence intergouvernementale régionale. Compte tenu de la croissance de l’industrie pétrolière et gazière du Guyana, des mesures ont été prises pour préparer le pays à faire face aux marées noires. Cela comprend la formation et l’équipement, ainsi que la formulation d’un plan national d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures.
Il existe également un Comité national des déversements d’hydrocarbures (NOSC) composé d’agences telles que la Commission de la défense civile (CDC), l’Agence de protection de l’environnement (EPA), le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le ministère des Affaires juridiques, le ministère des Services sociaux et sociaux. Sécurité, Bureau hydrométéorologique du ministère de l’Agriculture, Commission de géologie et des mines de Guyane (GGMC), Agence guyanienne de l’énergie (GEA), Département de l’administration maritime (MARAD), Société de conservation marine de Guyane, Autorité de l’aviation civile de Guyane (GCAA), Défense de Guyane Force (GDF) et la Garde côtière GDF.
L’année dernière, le NOSC a participé à une activité de simulation de marée noire à Berbice dans le cadre de l’EXERCISE TRADEWINDS 2023, un exercice d’intervention à multiples facettes organisé en Guyane en 2023. Le Comité s’est lancé dans l’action au cours d’une journée dans des endroits tels que le Skeldon Sugar Estate (centre de commande), CGX Palmyra et plage numéro 61 (zone d’impact/zone de transit).
La simulation comprenait une réponse et une phase proactive à un incident fictif impliquant un déversement de carburant dans la rivière Berbice et les implications résiduelles d’un tel risque.
Le mois dernier, ExxonMobil Guyana, qui produit du pétrole à partir du bloc Stabroek, a également mené une activité de maintenance préventive trimestrielle sur son équipement Crucial Kit d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures à la base côtière de GYSBI – un exercice visant à garantir qu’il existe une capacité d’intervention adéquate dans le pays en l’éventualité improbable d’une marée noire.
Dans le cadre de l’intervention d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures, des équipements tels que le barrage flottant et l’écrémeur font partie intégrante des outils qui facilitent le confinement et la récupération. Les barrages flottants sont des barrières flottantes temporaires qui contribuent à ralentir la propagation du pétrole dans une zone d’eau. Cette phase de confinement permet à l’écumeur, qui est un dispositif mécanique qui « écume » la surface, d’éliminer le pétrole.