Avocat Tamieka Clarke [Snippet taken from live video by Gordon Moseley]

Voir la déclaration complète de l’Association du barreau de Guyane

L’État de droit et le droit fondamental à un avocat sont considérés comme les caractéristiques d’une société démocratique. Aujourd’hui, les actions des membres de l’Unité Spéciale du Crime Organisé (SOCU) de la Police Guyana envers notre collègue, Mme Tamieka Clarke, Avocate, ont cherché à détruire ces fondements de notre démocratie.

Il a été porté à notre attention que vers 10 heures aujourd’hui, vendredi 28e En octobre 2022, notre collègue, Mme Tamieka Clarke, avocate et membre de l’Association a été arrêtée et gardée à vue par des membres de l’unité spéciale du crime organisé de la police guyanienne.

De toutes les indications, cette arrestation a été motivée par le conseil de l’avocat à un client d’exercer son droit constitutionnel de garder le silence et fait suite à une menace faite à l’avocat plus tôt cette semaine qu’elle serait arrêtée si son client ne donne pas de déclaration à la police sur une affaire sur laquelle elle enquête.

L’Ordre des Avocats condamne sans réserve et sans équivoque les agissements de la Police Guyane. De telles actions sont dérangeantes, perverses, illégales, oppressives et totalement inacceptables.

Nous appelons le Commissaire de Police à :

– présenter sans délai des excuses à Mme Tamieka Clarke, avocate ;

– indemniser Mme Clarke pour son incarcération illégale ;

– ouvrir une enquête approfondie sur l’affaire en question et appliquer rapidement les mesures disciplinaires nécessaires, y compris le dépôt d’accusations contre le ou les agents fautifs, l’arrestation n’étant fondée sur aucun motif légitime ; et

– des mesures disciplinaires, y compris le licenciement de tout agent qui était au courant de ce type de comportement et l’a autorisé.

Nous comprenons que grâce à l’intervention du Conseil, Mme Clarke a depuis été libérée. L’Association du Barreau, y compris son Comité du Barreau pénal, ne prend pas cette affaire à la légère et prendra toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que nos membres peuvent exercer leurs fonctions professionnelles sans intimidation et que l’État de droit est respecté.

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