Le Conseil du village chinois du Débarquement a appelé le gouvernement à mettre rapidement en œuvre les recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l'homme concernant les mesures de précaution.
Déclaration complète ci-dessous :
Le Conseil du village de Chinese Landing appelle le gouvernement du Guyana à s'engager de bonne foi avec le village pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l'homme concernant les mesures de précaution n° 196-23. Des communiqués de presse de janvier de cette année ont rapporté que le gouvernement du Guyana avait demandé à la Commission interaméricaine de retirer les mesures de précaution accordées en faveur du Chinese Landing Village. Nous n’avons vu jusqu’à présent aucune indication que cette demande ait été accordée.
En fait, nous et le gouvernement avons récemment reçu une lettre de la Commission indiquant qu'elle continuera à surveiller la mise en œuvre des mesures de précaution.
Nous avons demandé le soutien de la Commission pour exhorter le gouvernement à travailler avec nous pour mettre en œuvre les mesures de précaution. Plus précisément, nous avons demandé à la Commission de soutenir nos demandes adressées au gouvernement pour : (1) retirer toutes les armes des concessions minières situées à l'intérieur de nos terres titrées ; (2) veiller à ce qu'il y ait des policiers et des agents des mines indépendants stationnés pour traiter les plaintes concernant des violations de la loi ou des droits dans le village ; (3) révoquer les concessions détenues par M. Vieira à l'intérieur de nos terres titrées – ou au minimum, faire savoir à la Cour d'appel qu'elle accepte notre requête pour une audience accélérée dans notre affaire visant à clarifier les droits fonciers en cause ; et (4) lever l'interdiction sur les petites exploitations minières de nos villageois, car cette interdiction affecte négativement nos moyens de subsistance et n'a aucun lien apparent avec la raison des mesures de précaution.
Depuis le mois d'août de l'année dernière, nous n'avons plus eu de nouvelles d'aucune équipe gouvernementale concernant la mise en œuvre des mesures de précaution. L'équipe qui nous a rendu visite en août nous a dit qu'elle n'était là que pour examiner l'une des trois recommandations de la Commission. Les autres recommandations de la Commission exigent que le gouvernement nous consulte et s'entende avec nous sur les mesures nécessaires à prendre pour protéger nos droits. Le gouvernement ne l'a pas fait.
En août, le gouvernement a interdit toute exploitation minière sur les terres titrées de Chinese Landing. Nous ne savons pas exactement sur quelle base juridique le gouvernement a fait cela. Même si nous sommes d’accord sur le fait que l’interdiction de l’exploitation minière à l’extérieur est liée à la raison pour laquelle les mesures de précaution ont été accordées, cette interdiction n’a pas réellement entraîné le retrait des mineurs et de leurs armes de nos terres. Au lieu de cela, ils semblent rester, attendant que l'interdiction soit levée.
Au cours des dernières semaines, il semble que le terrassement d'une colline à Tassawini ait repris et que les fouilles soient sur le point de reprendre.
Pendant ce temps, l'interdiction des petites exploitations minières de nos villageois prive nos villageois d'une source importante de moyens de subsistance. L'exploitation minière est traditionnellement la principale forme de revenu en espèces pour notre village, sur lequel nous comptons pour envoyer nos enfants à l'école ou pour pouvoir voyager en bateau pour accéder à tous les services, tels que les services de santé, en dehors de notre village. Nous ne savons pas vraiment comment empêcher nos villageois de gagner leur vie contribuera à réduire les risques auxquels nous sommes confrontés du fait de ces mineurs extérieurs sur nos terres. Nous avons demandé au gouvernement dans plusieurs lettres d'expliquer le fondement juridique de cette interdiction. Nous n'avons reçu aucune réponse.
Nous espérons que le gouvernement répondra à nos demandes d'informations supplémentaires et qu'il renouera avec nous pour convenir d'un plan de mise en œuvre des recommandations de la Commission concernant ces mesures de précaution.