Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies António Guterres, a indiqué jeudi que le chef de l’ONU suivait avec inquiétude la récente escalade des tensions entre la Guyane et le Venezuela à propos de la controverse frontalière.

Après avoir appelé à la bonne foi et à éviter toute action susceptible d’aggraver ou d’étendre la controverse, Dujarric a noté qu’« en janvier 2018, après avoir soigneusement analysé les développements du processus de bons offices qui ont eu lieu au cours des années précédentes, le Secrétaire général, en l’exercice du pouvoir et de la responsabilité que lui confèrent les Accords de Genève de 1966, a choisi la Cour internationale de Justice comme moyen à utiliser ensuite pour résoudre la controverse frontalière entre les deux pays ».

Le mois dernier, le Conseil électoral national vénézuélien a publié une liste de cinq questions qu’il envisage de soumettre au peuple vénézuélien lors d’un référendum prévu le 3 décembre 2023. Le référendum demandera l’approbation du peuple vénézuélien pour, entre autres, annexer Essequibo et créer un État vénézuélien. Cette question particulière (#5) sollicite également l’approbation des citoyens pour que le Venezuela accorde la citoyenneté et des cartes d’identité aux résidents d’Essequibo.

Le gouvernement guyanais a depuis demandé l’intervention de la CIJ pour empêcher le Venezuela d’agir par le biais de son projet de référendum visant à annexer la région d’Essequibo en Guyane.
La Cour mondiale a fixé au mardi 14 novembre 2023 une séance spéciale pour entendre la demande de la Guyane concernant le référendum prévu au Venezuela. Le tribunal entendra également le côté vénézuélien.

Entre-temps, le gouvernement guyanais a adopté lundi une motion à l’Assemblée nationale, dénonçant les efforts du Venezuela visant à menacer le Guyana et, par extension, la paix et la sécurité de la région, ainsi que le référendum illégal du Venezuela sur l’annexion d’Essequibo. La motion a été approuvée à l’unanimité par les partis du gouvernement et de l’opposition lors d’une séance spéciale.

Au cours des dernières semaines, la Guyane a informé ses partenaires régionaux et internationaux du projet de référendum au Venezuela, critiqué par les États-Unis ; La Caricom et l’Organisation des États américains (OEA), ainsi que plusieurs pays de la région, dont le Brésil. Il existe un consensus sur le fait que le référendum au Venezuela menace la paix, la sécurité et la stabilité de la région.

La semaine dernière, le Premier ministre, le brigadier (à la retraite) Mark Phillips, s’est présenté devant le Conseil permanent de l’OEA lors d’une session extraordinaire hybride demandée par le Guyana, où il a souligné ses préoccupations concernant le référendum prévu sur la région d’Essequibo ainsi que l’augmentation du nombre de citoyens dans la nation hispanophone. troupes militaires près de la frontière.

Lors de cette session, les membres de l’hémisphère du Conseil permanent de l’OEA se sont également joints pour manifester leur solidarité envers le Guyana face à l’agression accrue du Venezuela. Parmi les pays qui ont déclaré leur soutien au Guyana figurait le Brésil, par l’intermédiaire de son représentant auprès de l’OEA, l’ambassadeur Benoni Belli.

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