La première réunion de la Commission mixte, telle qu’envisagée par la Déclaration commune d’Argyle pour le dialogue et la paix, convenue à la suite de la réunion des présidents du Guyana et du Venezuela le 14 décembre 2023, se tiendra à Brasilia, au Brésil, le 25 janvier. 2024.

La réunion réunira les ministres des Affaires étrangères et les techniciens des deux pays, et son objectif principal sera d’aborder les questions « comme convenu d’un commun accord ».

Le Guyana reste pleinement attaché aux principes de la Déclaration d’Argyle, en particulier au maintien de la paix en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La délégation guyanienne sera dirigée par le ministre des Affaires étrangères Hugh Hilton Todd ; le ministre des Affaires étrangères Robert Persaud ; la secrétaire permanente, l’ambassadrice Elisabeth Harper; l’ambassadeur du Guyana au Venezuela, Richard Van West-Charles ; Directrice du Département des Frontières, Donnette Streete; et le chargé d’affaires de l’ambassade du Guyana au Brésil, Vernon Robinson.

En décembre 2023, le président Dr Irfaan Ali et le président vénézuélien Nicolas Maduro ont eu des discussions sur des questions liées au territoire en litige entre leurs deux pays à Argyle, Saint-Vincent-et-les Grenadines. Ces discussions ont été facilitées par le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Président intérimaire de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le Dr Ralph E. Gonsalves, et le Premier Ministre du Commonwealth de la Dominique, le Président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), Roosevelt Skerrit.

À l’issue de la réunion, les parties ont réitéré leur engagement à ce que l’Amérique latine et les Caraïbes restent une zone de paix. La Guyane et le Venezuela ont déclaré ce qui suit :

1. Convenu que le Guyana et le Venezuela, directement ou indirectement, ne se menaceront ni n’utiliseront la force l’un contre l’autre en aucune circonstance, y compris celles résultant de controverses existantes entre les deux États.

2. Convenu que tout différend entre les deux États serait résolu conformément au droit international, y compris l’Accord de Genève du 17 février 1966.

3. Engagés en faveur du bon voisinage, de la coexistence pacifique et de l’unité de l’Amérique latine et des Caraïbes.

4. A noté l’affirmation du Guyana selon laquelle il est attaché au processus et aux procédures de la Cour internationale de Justice pour la résolution de la controverse frontalière. A noté l’affirmation du Venezuela de son manque de consentement et de son manque de reconnaissance de la Cour internationale de Justice et de sa compétence dans la controverse frontalière.

5. Convenu de poursuivre le dialogue sur toute autre question en suspens d’importance mutuelle pour les deux pays.

6. Convenu que les deux États s’abstiendraient, que ce soit par des paroles ou par des actes, d’aggraver tout conflit ou désaccord découlant de toute controverse entre eux. Les deux États coopéreront pour éviter des incidents sur le terrain propices aux tensions entre eux. Dans le cas d’un tel incident, les deux États communiqueraient immédiatement entre eux, avec la Communauté des Caraïbes (CARICOM), la Communauté d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et le Président du Brésil pour contenir, inverser et empêcher qu’il ne se reproduise. .

7. Convenu de créer immédiatement une commission conjointe des ministres des Affaires étrangères et des techniciens des deux États pour traiter les questions comme convenu d’un commun accord. Une mise à jour de cette commission mixte sera soumise aux présidents du Guyana et du Venezuela dans un délai de trois mois.

8. Les deux États ont convenu que le Premier Ministre Ralph E. Gonsalves, Président intérimaire de la CELAC ; Le Premier ministre Roosevelt Skerrit, le président sortant de la CARICOM et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva resteront saisis de la question en tant qu’interlocuteurs, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en tant qu’observateur, avec l’accord permanent des présidents Irfaan Ali et Nicolas Maduro. . Pour éviter toute ambiguïté, le rôle du Premier ministre Gonsalves continuera même après que Saint-Vincent-et-les Grenadines cessera d’être le président intérimaire de la CELAC dans le cadre de la Troïka de la CELAC plus un ; et le rôle du Premier ministre Skerrit continuera en tant que membre du Bureau de la CARICOM.

9. Les deux États sont convenus de se rencontrer à nouveau au Brésil dans les trois prochains mois, ou à une autre date convenue, pour examiner toute question ayant des implications pour le territoire en litige, y compris la mise à jour susmentionnée de la commission mixte.

10. Nous exprimons notre gratitude aux Premiers Ministres Gonsalves et Skerrit, au Président Lula et à son Envoyé personnel Celso Amorim, à tous les autres Premiers Ministres de la CARICOM présents, aux responsables du Secrétariat de la CARICOM, à la Troïka de la CELAC et au Chef de la Secrétariat PTP de la CELAC à Saint-Vincent-et-les Grenadines, Son Excellence Dr Douglas Slater, pour leur rôle respectif dans le succès de cette réunion.

11. Nous exprimons notre gratitude au gouvernement et au peuple de Saint-Vincent-et-les Grenadines pour leur aimable facilitation et leur hospitalité lors de cette réunion.

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