Parlement de Guyane

Le processus de réforme constitutionnelle, qui sera dirigé par la Commission de réforme constitutionnelle une fois qu’elle sera mise en place, commencera au début de l’année prochaine et permettra aux parties prenantes de faire des suggestions sur les domaines de réforme indispensables de la Constitution.

La ministre des Affaires parlementaires et de la Gouvernance, Gail Teixeira, a fait cette révélation, lors du début des consultations nationales sur les amendements à la loi sur la représentation du peuple (RoPA).

Lors de la consultation qui a eu lieu mardi au Centre de conférence Arthur Chung (ACCC), Teixeira a pris soin de souligner que les consultations sur la RoPA sont distinctes des consultations sur la réforme constitutionnelle qui débuteront début 2023.

« Ce processus que nous traversons aujourd’hui, qui traite des lois électorales et des amendements aux statuts, est distinct du processus de réforme constitutionnelle qui débutera au début de 2023. »

« Ce projet de loi, pour la commission de réforme constitutionnelle, qui sera composée à parts égales de membres des partis politiques et de la société civile, est déjà au feuilleton », a encore expliqué Teixeira.

L’un des participants aux consultations de mardi, Vincent Alexander, commissaire nommé par l’opposition à la Commission électorale guyanienne (GECOM), s’était demandé si les amendements électoraux n’iraient pas à l’encontre du processus de réforme constitutionnelle qui sera engagé l’année prochaine.

Cependant, le procureur général Anil Nandlall, SC, avait noté que la réforme électorale statutaire ne peut pas attendre les réformes constitutionnelles, qui est un long processus qui nécessite une majorité des deux tiers pour effectuer des changements.

« Nous ne pouvons pas arrêter le programme législatif du pays car la réforme constitutionnelle est imminente. Ce serait une chose horrible à faire… M. Alexander a suffisamment d’expérience pour connaître les complexités associées à la réforme constitutionnelle. Les complexités politiques en découlent et le temps conséquent qui serait consommé par ce processus pour arriver à un consensus.

La réforme constitutionnelle de tout aspect significatif de notre matrice constitutionnelle, nécessite une majorité des deux tiers, sur toute disposition de fond… allons-nous bloquer notre programme statutaire et attendre cela ? Le pays s’arrêterait », a expliqué Nandlall.

En août de cette année, le gouvernement avait présenté le projet de loi 2022 sur la Commission de réforme constitutionnelle à l’Assemblée nationale, qui vise la création d’une commission de réforme constitutionnelle chargée de revoir les lois suprêmes du pays.

Selon les dispositions du projet de loi, la commission examinera la Constitution pour prévoir les droits, devoirs, responsabilités et obligations actuels et futurs du peuple guyanais. Il est mandaté à cette fin pour recevoir, examiner et évaluer les demandes de modification de la Constitution et faire rapport de ses recommandations à la commission permanente pour transmission à l’Assemblée nationale.

Lors de l’examen, la commission prendra également en considération la pleine protection des droits fondamentaux et de la liberté des Guyanais en vertu de la loi, les droits des peuples autochtones du Guyana, les droits des enfants, l’élimination de la discrimination sous toutes ses formes et l’amélioration des relations ethniques tout en promouvant sécurité ethnique et égalité des chances.

Selon l’exposé des motifs du projet de loi, la Commission de réforme constitutionnelle proposée sera composée de 20 membres issus du Parti progressiste du peuple/Civique (PPP/C) au pouvoir, de l’Opposition A Partenariat pour l’unité nationale/Alliance pour le changement (APNU /AFC) et un membre du parti politique Une Guyane nouvelle et unie (ANUG).

Un membre chacun sera également issu de l’Association du Barreau de Guyane, du Mouvement ouvrier, du Conseil national Toshaos, du secteur privé, de représentants d’organisations de femmes, d’organisations de jeunesse, d’organisations chrétiennes, hindoues et musulmanes, ainsi que d’un candidat représentant les agriculteurs.

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