Voir la déclaration complète du secrétaire général du Commonwealth sur l’escalade du différend frontalier entre la Guyane et le Venezuela

Le secrétaire général du Commonwealth, le Rt. L’hon. Patricia Scotland, KC, a exprimé sa profonde préoccupation face à la décision du 21 septembre de l’Assemblée nationale vénézuélienne d’organiser un référendum sur le statut de la région d’Essequibo, partie du territoire souverain du gouvernement de la République coopérative de Guyane, prévu pour le 3 décembre.

S’exprimant sur l’escalade, le Secrétaire général a déclaré :

« Le Commonwealth se tient aux côtés du gouvernement et du peuple du Guyana et de nos partenaires de la CARICOM pour exprimer notre préoccupation face aux questions du référendum prévu.

« Et le Commonwealth continue de défendre l’État de droit et « réaffirme son soutien ferme et inébranlable au maintien et à la préservation de l’intégrité souveraine et territoriale du Guyana, ainsi qu’à l’exercice sans entrave de ses droits de développer l’intégralité de son territoire pour des raisons économiques. » au bénéfice de son peuple ».

Les cinq questions approuvées par le Conseil électoral national pour être incluses dans le référendum portent atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Guyana et leur intention est contraire au droit international. La question 5 propose la création de l’État vénézuélien de Guyane Essequibo et un plan accéléré pour donner la citoyenneté et des cartes d’identité vénézuéliennes à la population guyanaise. Le droit international interdit la saisie et l’annexion par un pays du territoire d’un autre. Le langage utilisé dans ces questions contribue à accroître les tensions et constitue une menace à la paix et à la stabilité dans un État membre de notre famille du Commonwealth et même dans la région des Caraïbes au sens large.

Lors de la dernière réunion du Groupe ministériel du Commonwealth sur le Guyana, tenue le 17 septembre 2023, le Groupe,

« Il a réaffirmé son soutien indéfectible au processus judiciaire en cours devant la Cour internationale de Justice, choisie par le Secrétaire général des Nations Unies dans le cadre de l’Accord de Genève de 1966, et le Groupe continue d’encourager le Venezuela à participer audit processus. »

La Cour internationale de Justice (CIJ) a déterminé en avril de cette année qu’elle avait compétence juridique sur cette question de longue date et le Commonwealth soutient le recours à la CIJ pour statuer sur cette question. Le référendum, qui doit avoir lieu un mois avant les élections présidentielles au Venezuela, va à l’encontre de l’esprit de règlement pacifique des différends.

Lis le déclaration publiée à l’issue du Groupe ministériel du Commonwealth sur la Guyane le 17 septembre 2023

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