Le gouvernement de la Guyane et l’Union européenne (UE) ont officiellement signé un accord pour établir un programme complet de protection et de gestion locale des précieuses mangroves.

Le projet fait partie de l’accord de partenariat UE/Guyana signé lors de la COP 27 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en Égypte l’année dernière, d’une valeur d’environ 4,6 millions d’euros.

S’adressant à la cérémonie, le président, le Dr Mohamed Irfaan Ali, a félicité l’UE pour son soutien indéfectible et son rôle central dans le soutien, la promotion de la démocratie et le renforcement de la gouvernance dans le pays.

Le chef de l’État a souligné que le cadre politique du Guyana donne la priorité à la protection de l’environnement, adopte des approches intelligentes face au climat et exploite les riches ressources naturelles du pays pour améliorer les moyens de subsistance et favoriser les opportunités économiques.

« Nous nous sommes engagés à étendre le système d’aires protégées de 8,3 % à 17 %, puis éventuellement à 30 %. Et ce sont des objectifs vers lesquels nous travaillons agressivement. Ce sont des objectifs qui sont intégrés dans notre cadre de planification et notre cadre d’élaboration des politiques », a déclaré le Dr Ali.

La forêt guyanienne s’étend sur quelque 18 millions d’hectares et les vastes écosystèmes de mangroves occupent plus de 200 000 hectares de la région côtière.

Le système de défense maritime côtière du pays s’étend sur 425 kilomètres, complétés par 100 kilomètres supplémentaires de digues en terre le long des rivières, qui sont des zones habitées.

« L’une des choses sur lesquelles nous voulons que le projet se concentre est ces remblais de terre et ces zones fluviales, où la population peut être petite, mais la production agricole dans ces zones est très importante. »

Le président Ali a souligné que la portée du projet comprendra également le suivi de la plantation de semis de mangrove, la réhabilitation des forêts existantes et la mise en place de programmes de pépinières robustes pour les efforts de replantation agressifs.

« Toute notre architecture politique, notre cadre politique vise à garantir que nous adoptons les meilleures pratiques environnementales et que nous faisons tout d’une manière intelligente face au climat, en protégeant l’environnement, en faisant progresser nos attributs naturels de la biodiversité. Mais plus important encore, tirer parti de ces atouts naturels maintenant pour améliorer les moyens de subsistance, créer des opportunités économiques », a ajouté le président.

Le vice-président Timmermans s’est dit ravi de voir la Guyane progresser à grands pas vers un développement majeur, notant que le moment est venu pour l’UE et la Guyane de renforcer leurs relations bilatérales.

« Une des manières de coopérer est d’aider à préserver les richesses naturelles de ce pays qui sont presque sans limites. C’est un partenariat que nous venons de signer pour accompagner les efforts de la Guyane pour renforcer la place des mangroves. Les mangroves sont une contribution tellement importante à nos luttes contre la crise climatique », a-t-il déclaré.

Timmermans croit fermement que la foresterie est l’une des questions que l’UE et la Guyane peuvent examiner de près.

« L’ambition de votre gouvernement, Monsieur le Président, de faire en sorte que la Guyane dans son développement économique, dans le développement de l’industrie des énergies fossiles maintienne toujours sa haute ambition de neutralité climatique, et de maintien de vos richesses naturelles est quelque chose que nous voulons être un partie et j’espère que nous pourrons élaborer des mesures très concrètes », a ajouté le vice-président exécutif.

Le projet sera exécuté par l’Institut national de recherche et de vulgarisation agricole en collaboration avec le ministère des Travaux publics.

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