Un projet de loi modifiant la loi de 2009 sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a été adopté tôt vendredi matin à l’Assemblée nationale.

Le projet de loi vise à modifier la loi pour répondre aux normes les plus pratiques du Groupe d’action financière (GAFI) et à améliorer les capacités et les pouvoirs des forces de l’ordre dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et de la prolifération.

Selon le GAFI, la prolifération fait référence à la fabrication, l’acquisition, le développement, l’exportation, le transbordement, le courtage, le transport, le transfert, le stockage ou l’utilisation illégaux d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques et de leurs vecteurs et matières connexes.

Présentant le projet de loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (amendement), le procureur général et ministre des Affaires juridiques, Mohabir Anil Nandlall, SC, a noté que la loi LBC/FT doit être mise à jour périodiquement, mettant en œuvre les recommandations d’un comité international organisme de réglementation.

« Ces orientations et ces recommandations sont conçues et élaborées sur la base d’un examen expert des tendances internationales dans le domaine de la LBC/FT et du financement du terrorisme. À mesure que le paysage de ces infractions change, à mesure qu’elles deviennent plus complexes… sophistiquées et répandues, à mesure qu’elles changent de caractère, les recommandations qui viendront répondre aux changements et aux exigences de ce qui est évidemment un phénomène en évolution », a expliqué le ministre Nandlall. .

Entre-temps, le projet de loi de 2023 sur la Commission guyanienne de conformité a également été adopté à l’Assemblée nationale vendredi matin.

Ce projet de loi permet de fournir une surveillance adéquate aux entreprises ou professions non financières désignées et aux institutions financières non bancaires, pour le respect des obligations en vertu de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Cet organisme non gouvernemental améliorera le régime de conformité, d’orientation et de formation sur le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération au Guyana, et fournira une coopération nationale et internationale et des questions connexes.

Le ministre a déclaré que le projet de loi, n° 12 de 2023, est l’un des projets de loi au cœur de la prochaine évaluation de la Guyane en septembre.

« La Guyane a mené deux évaluations nationales des risques, qui se sont terminées respectivement en 2017 et 2021. Dans chacune de ces évaluations des risques, il a été noté que le Guyana ne dispose pas d’une surveillance adéquate en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, contre le financement du terrorisme, contre le financement de la prolifération des armes de destruction massive pour un certain nombre d’entités déclarantes connues sous le nom d’entreprises non financières désignées et professions, abrégées en EPNFD.

« Donc, c’était un trou dans notre architecture AMLCFT ; que nous n’avons pas un nombre suffisant d’autorités de surveillance pour réglementer divers domaines d’activités dans notre secteur financier », a expliqué le ministre Nandlall.

Ainsi, conformément aux recommandations formulées par le Groupe d’action financière, il est devenu impératif que les EPNFD disposent d’une autorité de surveillance aux fins de renforcer le cadre de LBC/FT.

Le projet de loi a été appuyé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Hugh Todd.

«Ce que nous réalisons ici ce soir, c’est de nous assurer que la Guyane est conforme, et nous nous inscrivons également dans les meilleures pratiques non seulement de la région elle-même, mais par extension, extra-régionale… Cette approche de la réglementation est certainement louable et démontre un engagement du gouvernement pour soutenir le secteur privé tout en préservant l’intégrité de ses marchés financiers et en honorant les obligations internationales de notre pays », a-t-il déclaré.

Dans son allocution de clôture, le Ministre Nandlall a rappelé que le cadre de LBC/FT forme un ensemble unique de lois qui sont cruciales pour la gouvernance du pays.

« L’ensemble de lois AML/CFT est ce qui peut être décrit comme sui generis (unique). Il s’agit d’un cadre de réglementation statutaire différent, particulier et unique. Parce qu’ils visent à réglementer un type particulier et particulier de conduite criminelle. Blanchiment d’argent, financement international du terrorisme, crime organisé, contrebande d’armes, cocaïne… Nous, en Guyane, faisons simplement partie d’un régime international. Ces lois ne sont pas originaires de la Guyane ou des Caraïbes. C’est la norme internationale, la mieux pratiquée et acceptable par laquelle le monde est gouverné si vous voulez faire partie de la ligue civilisée des nations », a-t-il déclaré.

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