La Haye, Pays-Bas – Antigua-et-Barbuda, petite nation insulaire résiliente des Caraïbes, s’est propulsée sur la scène mondiale dans sa quête de justice climatique. Aujourd'hui, le pays est entré dans l'histoire en soumettant des arguments écrits à la Cour internationale de Justice (CIJ), sollicitant un avis consultatif sur les obligations des États en matière de changement climatique.
Cette décision cruciale marque la première étape d’un processus juridique visant à obtenir un cadre clair d’obligations pour les nations dans un contexte d’escalade de la crise climatique. Antigua-et-Barbuda considère cet avis consultatif comme une opportunité pour la CIJ de définir la nécessité pour les États d'élever leurs ambitions climatiques et d'intensifier leurs efforts dans les domaines critiques de l'atténuation, de l'adaptation, du financement et du soutien technique.
L'hon. Gaston Browne, Premier ministre d'Antigua-et-Barbuda, a salué les efforts de plaidoyer des petits États insulaires en développement comme Vanuatu et Tuvalu, soulignant leur rôle central dans la défense de cette cause et notant que « Il faut un traitement juste et équitable pour les nations touchées de manière disproportionnée par le changement climatique, malgré des contributions minimes à sa genèse. C’est l’essence de la justice climatique.
L'ambassadeur Boris Latour d'Antigua-et-Barbuda a souligné la menace existentielle à laquelle sont confrontés les petits États insulaires, en faisant remarquer : « Sans une action climatique urgente, la plupart, sinon la totalité, des États insulaires disparaîtront. Cette soumission historique souligne l'engagement inébranlable de notre nation à sauvegarder notre planète pour les générations futures et réaffirme notre attachement au multilatéralisme et à l'État de droit. Il a souligné la nécessité d'utiliser toutes les voies disponibles pour résoudre cette crise de toute urgence.
Cette contribution historique souligne l’urgence de l’action climatique. Cela représente un moment historique pour Antigua-et-Barbuda et de nombreux autres pays en développement participant pour la première fois aux procédures de la CIJ. La gravité de la crise climatique se répercute à l’échelle mondiale, transcendant les frontières géographiques et nécessitant une action collective. Les résultats de ce processus juridique façonneront les efforts internationaux de lutte contre le changement climatique, garantissant un traitement équitable aux nations touchées de manière disproportionnée par ses effets.
Antigua-et-Barbuda reconnaît l'expertise juridique fournie par Sidley Austin LLP, qui lui a permis de participer à cette procédure. De plus, l’État est représenté au sein de la Commission des petits États insulaires (COSIS), amplifiant ainsi sa voix sur la scène internationale.
Bien qu'initié par Vanuatu et adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies le 29 marsème2023, la poursuite d’un avis consultatif sur les obligations climatiques souligne une responsabilité mondiale partagée. Les contributions de diverses nations soulignent l’importance universelle de la justice climatique et l’impératif d’une action concertée.
Sous la direction de SE Boris Latour, Ambassadeur et Représentant permanent d'Antigua-et-Barbuda auprès de l'ONUG et de l'ONUV, la délégation d'Antigua-et-Barbuda comprend :
- SEM Colin Murdoch, Ambassadeur et Observateur permanent de l'OECO auprès de l'ONUG
- M. Zachary Phillips, agent auprès de la CIJ pour Antigua-et-Barbuda dans le cadre de la procédure d'avis consultatif
- M. Timothée Bauer, Représentant permanent adjoint à la Mission permanente d'Antigua-et-Barbuda auprès de l'ONUG et de l'ONUV
- M. Joel Richards, Conseiller à la Mission permanente de l'OECO auprès de l'ONUG